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À découvrir
Tout simplement sublime.
La magie des mots, des maux, des personnages et ce D... présent dès les premières pages qui vous fait chavirer dans son antre, dans sa folie, vers une course éperdue....
A lire ou à boire d'une seule traite!!!
Un feu d'artifice, une explosion de mots parfaitement orchestrée! Une histoire incroyable ! Autant avouer que ce livre m'a transporté au-delà de l'imagination ! Une beauté de l'écriture et de l'histoire ! Après ce livre, j'ai voulu découvrir toute l'oeuvre de cet écrivain russe. Que dire ? Splendide mais... oui, il faut l'avouer, lire des traductions russes, cela peut gêner, surtout les noms à rallonge des personnages. C'est dommage ! En découvrant les auteurs russes, j'avais toujours un petit carnet avec moi pour écrire les noms, c'était facile pour avancer dans l'histoire. Je comprends maintenant que beaucoup de lecteurs sont un peu... bloqués et perturbés par ces noms et prénoms...dans la littérature russe. C'est un apprentissage, après tout ! Maintenant, lorsque je lis un écrivain russe, traduit en français, évidemment, eh bien, j'adore et je n'ai plus de carnet. Une langue écrite et traduite peut être merveilleuse, Boulgakov m'a donné un plaisir sublime, que je ne regrette pas ! Boulgakov, je t'adore !
Dans les années 20, le diable vient visiter Moscou, semant la zizanie dans la population sous le joug soviétique. Là, il rencontre le Maître, auteur d’un livre controversé sur Ponce Pilate, et son amante, Marguerite. En parallèle, nous suivons Ponce Pilate durant les jours qui ont précédé et suivi la mort de Yeshoua Ha-Nozri.
Complètement surréaliste ! L’atmosphère est oppressante, dans une critique acerbe du totalitarisme soviétique de l’époque. Les Moscovites ne questionnent jamais les événements surnaturels qui les entourent, trop habitués à baisser la nuque, et il
est parlant que la première réaction d’un homme apprenant la disparition de son collègue ne soit pas « Où est-il ? », mais « Qu’a-t-il fait pour être arrêté ? »
Les épisodes parallèles suivent Ponce Pilate, qui devient, sous la plume de Boulgakov, plus que la caricature des Évangiles, et les événements de la Semaine Sainte prennent une dimension humaine, avec tous les défauts et faiblesses que ça implique.
"Le jour, irrésistiblement, tomba sur le poète"
Grand classique de la littérature russe du 20 siècle, le Maître et Marguerite se compose de deux parties (pas tout à fait distinctes), la première racontant les méfaits du Diable, apparaissant sous les traits de l'énigmatique Woland, venu traumatiser, persécuter, voir assassiner des citoyens de Moscou en compagnie d'éléments farfelus et grotesques (un homme avec un seul croc, un chat qui parle, une femme nue...). La deuxième s'attache quant à elle de plus près à narrer l'histoire du maître et de Marguerite, personnages éponymes du roman.
C'est un récit très fortement fantastique, satyrique que nous propose Boulgakov, surréaliste parfois dans son caractère extravagant. C'est aussi pour l'auteur censuré un moyen de parler, de se libérer du joug stalinien et d'en dénoncer les entraves et les absurdités.
Fortement inspiré par ses prédécesseurs (Gogol, Dostoïevski, Pouchkine) mais aussi par le Faust de Goethe, l'auteur russe parvient à créer des séquences inoubliables comme cette introduction au bords des étangs du Patriarche, cette scène de bal mise en place par le Diable ou ces séquences de roman tirées de l'épisode de l'arrestation et de la crucifixion de Jésus par Ponce Pilate.
Tout semble fou, débridé, sous la plume malicieuse mais aussi parfois très poétique, toujours imagée de Boulgakov, dans cette langue parfaitement retranscrite par le plus célèbre des traducteurs (André Markowiscz). Un voyage incroyable, drôle, touchant, empli parfois de noblesse et de dramaturgie entre deux épisodes de folie démesurée.
A la hauteur des plus grands !