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Fin des années 1990, un fossé semble sélargir entre le grand public et les architectes : ces derniers ne sont mis sur le devant de la scène que lorsquil sagit de dénoncer leurs projets mal aboutis. Ce manque de confiance nous pousse à vouloir parler darchitecture autrement. Dans les kiosques, on trouve des magazines professionnels uniquement destinés aux architectes ou des revues consacrées à la décoration, et dans les deux cas, les maisons présentées sont, pour la plupart, hors de portée, difficiles à sapproprier et sans grand rapport avec la réalité de la construction en France.
Souvent plantées comme un simple décor, leurs extérieurs ny sont presque jamais présentés. Architectures à vivre naît donc en se pensant comme un média facilitant le dialogue entre architectes et particuliers, avec lambition de donner envie darchitecture, peut-être simplement parce que nous pensons, comme Claude Parent, que "larchitecture rend heureux (quand même...)" . Le magazine se veut ludique, attrayant mais aussi pédagogique.
Encore aujourdhui, la majeure partie de ses pages est consacrée aux reportages "maisons" . Nous y montrons systématiquement les plans pour que nos lecteurs apprennent à les lire, ce qui leur sera utile le jour où ils feront appel à un maître doeuvre. Pour passer de léchelle de lespace à celle de lobjet, nous abordons également lactualité du "design" . Ancrés dans le monde contemporain, nous cherchons à faire découvrir les productions des jeunes talents (rubrique "talents") et nhésitons pas à les mettre en regard avec des habitations conçues entre 1920 et 1960 : elles témoignent quune maison darchitecte garde toutes ses qualités avec lâge (rubrique "rétroviseur").