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"Depuis, quand on me croise, on compatit. On me touche le coude, on m'effleure le bras, on refoule des larmes, on me dit que c'est bien, que je suis courageux, que ça va aller, hein ? Je ne réponds pas. Je laisse glisser. Je continue d'enchaîner les longueurs dans ma piscine intérieure et je fais attention à ce que le chlore ne rougisse pas mes yeux."
Avoir vingt-deux ans - et plus aucune attache.
Rouler sur les routes californiennes. Vivre des rêves éveillés et des cauchemars diurnes. Comprendre que l'important, désormais, c'est de continuer coûte que coûte. Et de rester vivant.
Blondel fidèle à lui-même
Un voyage aussi instrospectif que géographique.
Des phrases courtes, des formules efficaces parfois lapidaires ou dérangeantes.
Un vécu pesant. Un héritage lourd. Un homme qui rumine sa vie. Une quête personnelle qui s'en remet au futile (chanson, amour de jeunesse) pour échapper à sa gravité.
Un autre Blondel a fait récemment paraître "liens nomades" aux éditions de Midi. Peut-être un lien de parenté entre les deux auteurs. Le style est différent. L'autobiographie moins assumée mais les ressorts très assez analogues.