Amandine Q.

J’apprécie beaucoup les romans de Sophie Loubière. Voyant qu’elle sortait son prochain, je n’ai pas su résister et je me suis donc lancée dans cette nouvelle intrigue. Il s’agit d’une histoire familiale inspirée d’un fait divers, de l’histoire d’un frère et d’une sœur qui ne s’entendent pas bien. L’un domine l’autre. Il est question d’humiliation, de harcèlement. La protagoniste est Laurence Graissac et son frère, Thierry, est de 3 ans son aîné. On retrouve l’importance du jeu et des cartes avec leurs significations. Le thème principal de Cinq cartes brûlées est ainsi la manipulation mentale. On la découvre dans l’intrigue mais également chez le lecteur. En effet, grâce au suspense et aux rebondissements, on se laisse mener et guider par l’histoire et les aventures de Laurence : de son enfance avec son frère dans une petite ville du Cantal à proximité d’un poste électrique qui bourdonne sans cesse à sa rencontre avec le docteur Bernard Bashert, devenu addict au jeu, qu’elle rencontre dans le casino où elle est devenue croupière. J’ai été surprise par la fin ce qui m’a fait adorer ce livre. Mais je n’en dis pas plus de peur de trop en dévoiler. A vous de vous faire votre idée.

Avec La preuve ultime, Peter James nous livre un roman à la Da Vinci Code avec un rythme trépidant et des révélations. Le protagoniste, Ross Hunter, est un journaliste d’investigation en quête du papier qui le rendra célèbre. Un vieux professeur, Harry Cook, le contacte car il a reçu la preuve de l’existence de Dieu et a besoin d’une personne comme Ross pour lui servir de caution afin d’être cru. Le professeur Cook lui fournit donc 3 coordonnées géographiques mystérieuses lui permettant de découvrir cette preuve. Mais l’investigation n’est pas de tout repos : Ross se retrouve face à des obstacles et des menaces. En effet, beaucoup ne veulent pas de cette preuve que Dieu existe et des conséquences qui peuvent en découler. Cependant, Ross se montre opiniâtre et nous emmène toujours plus loin dans sa quête. Ce n’est pas le premier roman de Peter James que je lis…et ça ne sera pas le dernier car j’ai beaucoup aimé suivre les péripéties trépidantes du héros qui s’enchaînent à un rythme endiablé (sans mauvais jeu de mots). Peter James ne nous déçoit pas et manie le suspens avec brio.

Dans Le Suspect, Fiona Barton nous raconte le retour de Kate Waters, la journaliste déjà croisée lors de ses précédents romans La Veuve et La Coupure : 2 romans que j’avais lus au moment de leurs sorties respectives et que j’avais beaucoup aimés. Cependant, ici, l’intrigue est plus personnelle. Jake, son fils aîné dont elle n’a plus de nouvelles depuis qu’il a abandonné l’université et fui en Thaïlande, est lié à l’une des deux jeunes filles qui ont disparu alors qu’elles étaient en voyage pour fêter la fin de leur examen final. On retrouve également l’inspecteur Bob Sparkes, qui enquêtait dans les romans précédents et qui était en contact avec Kate, aidé de l’inspectrice Zara Salmond. Comme dans ses livres précédents, l’intrigue est répartie parmi les différents personnages : la journaliste Kate, les enquêteurs Bob et Zara, et les protagonistes : les filles ayant disparu (nous suivons leurs journées avant leur disparition) ainsi que leurs parents. On retrouve donc les marques de fabrique de l’auteur : les chapitres marqués par la date et le personnage qualifié par un substantif (la journaliste, la mère…) ; les rebondissements dans l’action et l’importance des médias dans les affaires de meurtres ou de disparitions. Mais on découvre un nouvel aspect à travers l’exotisme apporté par le lieu de la disparition des jeunes filles : la Thaïlande avec ses paysages et sa culture attirant les touristes.

Moi qui aime beaucoup les thrillers, les recueils de nouvelles ainsi que les personnages récurrents des auteurs : ce livre était fait pour moi. Et me voilà servie. Il s’agit donc d’un livre inédit regroupant 11 nouvelles. Dans chacun d’elle, deux auteurs souvent aux styles bien différents font se rencontrer leurs 2 personnages fétiches dans des nouvelles souvent surprenantes. Je me suis plongée avec empressement dans ce livre et j’ai aimé retrouver certains protagonistes que j’avais déjà croisés mais aussi en découvrir de nouveaux. Ce qui m’a donné envie de lire les romans de leurs auteurs…malheur pour ma PAL qui est dejà bien longue. L’avantage de ce livre est que l’on peut le lire en plusieurs fois et découvrir une nouvelle entre 2 autres lectures (même si, afin de pouvoir partager mon avis plus rapidement, j’ai lu ce recueil en une seule fois). On retrouve des thèmes, des univers et des styles d’écriture totalement différents ce qui permet ainsi de ne pas s’ennuyer ! Cela a été une belle découverte.

Pour être raccord avec la période, les fêtes de fin d’année, j’ai lu à Noël dernier Le curieux Noël de Mrs Ellison d’Anne Perry : une des reines du polar. Dans ce livre à l’ambiance victorienne, spécialité de l’auteur, Mrs Mariah Ellison (la grand-mère de Charlotte Pitt, enquêtrice récurrente dans les romans de Anne Perry où elle mène l’enquête avec son mari Thomas) doit résoudre un mystère. Un crime du passé refait surface quand elle reçoit comme cadeau de Noël un boulet de canon qui lui rappelle un meurtre à propos duquel elle s’est fâchée avec une grande amie, Rowena Wesley. Celle-ci habitant à Haslemere dans le Surrey a perdu son mari Cullen des années auparavant. Mariah, qui était amoureuse de Cullen, décide de se rendre dans le Surrey pour se réconcilier avec son ancienne amie et pour résoudre ce meurtre resté impuni.

Afin de lire au mieux cette deuxième enquête du capitaine Mathilde Sénéchal, j’ai préféré commencer par le premier roman où Elena Piacentini raconte ses aventures, Comme de longs échos, afin de mieux comprendre le personnage. Et cela tombait bien vu qu’après avoir rencontré Elena Piacentini, son livre avait rejoint ma PAL. Ayant beaucoup aimé celui-ci, j’ai pris plaisir dans Vaste comme la nuit à retrouver Mathilde Sénéchal, capitaine de police à la DIPJ de Lille. Pour cette histoire, Mathilde retourne dans son passé pour une enquête plus intime. Souffrant d’hypersensibilité olfactive et de phobie de la menthe qui se manifestent lors d’un cauchemar récurrent (une course effrénée à vélo avec une odeur mentholée pour ambiance), Mathilde tente de comprendre d’où vient le problème et replonge donc dans son village d’enfance et redécouvre ses habitants afin de résoudre le problème. J’ai beaucoup aimé le style d’écriture d’Elena Piacentini ainsi que le personnage de Mathilde.

Six ans à t’attendre de Delphine Giraud parle d’un mariage qui tombe à l’eau après la disparition du fiancé juste avant le jour J et d’une femme qui se reconstruit jusqu’au jour où son ancien amour réapparaît. Rachel vivant en Vendée vient à Paris dans le bruit, la pollution… pour son travail : elle est biographe et rend exceptionnellement visite à un client, Mr Latour – une icône du monde de la mode. Au hasard d’une rue au milieu de la foule, elle aperçoit Vincent, son ancien amour disparu depuis 6 ans à la veille de leur union. Elle avait tourné la page mais cette rencontre aussi inattendue que brève va bouleverser de nouveau sa vie. Aidée par sa sœur jumelle, Carole, et par son cousin, Gautier, elle tente de résoudre ce mystère de la disparition ou non de son ancien fiancé qui était comme le 4e petit-enfant de la famille car il travaillait dans la banque familiale et était le meilleur ami de Gautier. J’ai passé un bon moment à lire ce roman un peu moins noir que mes lectures habituelles mais que j’ai trouvé plein de rebondissements inattendus et de secrets cachés que l’on cherche à percer… En somme un bon roman qui tient en haleine jusqu’au bout.