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Dernière descendante légitime directe des ducs de Florence, orpheline, mariée à quatorze ans par son oncle, le pape Clément VII, à celui qui deviendra Henri II, mère de trois rois de France, régente durant la minorité de Charles IX, instigatrice de la Saint-Barthélemy, régnant par tacite procuration sous le fantasque Henri III, Catherine de Médicis tint le royaume de France sous sa tutelle près d'un tiers de siècle, jusqu'à sa mort, en 1589.
Cette énigmatique figure, qui survécut à tant de massacres et de séditions, séduisit Balzac, qui en fit un blason de la royauté. Son pouvoir s'exerça entre et contre les intérêts des factions, mais elle fut servie par trop d'accidents pour douter du caractère fortuit de beaucoup d'entre eux. Elle sut changer, selon les risques que lui faisaient courir des renversements d'alliance imprévisibles, son apparente faiblesse devant les oppositions des princes et des grands en un instrument redoutable, méprisant le danger, hypothéquant souvent la légitimité royale pour la sauver.
Sur Catherine de Médicis est un roman polémique : Balzac lâche la bride à son aversion pour le protestantisme. Peu de romans sont aussi «politiquement incorrects». Il devrait séduire, intriguer, indigner.