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Quand Jean-Baptiste Barrès entre en 1804 au corps des vélites de la Garde, il n'a que vingt ans. Il y apprend le métier des armes et sera désormais présent sur tous les théâtres d'opérations de l'Europe, vivant ainsi les grandes heures de l'épopée napoléonienne. "Il vous suffira de dire : j'étais à la bataille d'Austerlitz, pour qu'on vous réponde : voilà un brave ! " Barrès a été brave à Austerlitz, mais aussi à Iéna, à Heilsberg et Friedland.
Les affaires de l'Empereur le mènent bientôt dans le guêpier espagnol. Et, lorsque les alliances se défont, Barrès affronte les dures journées de Dresde et de Leipzig. Jour après jour, l'officier a consigné sur de petits carnets le chemin parcouru. Au crépuscule de sa vie, il donne une forme à ses souvenirs. Il nous conduit sur les lieux de la gloire, rougis du sang de ses camarades. Napoléon, goûtant le pain du soldat ; Murat, transformé en cocher de la voiture impériale ; les hourras de la cavalerie russe ; les arcs de triomphe dressés en l'honneur de la Grande Armée...
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