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Emouvant
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Terrifiant
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XXe siècle
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folie
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Saint-Anne
Cette BD autobiographique traite d'un thème alors peu courant dans le monde de la BD : celui de la folie. Sibylline, la scénariste et Natacha Sicaud l'illustratrice nous raconte l'itinéraire d'une jeune fille qui suite à une tentative de suicide se retrouve internée à l'hôpital psychiatrique de Saint Anne. Le livre commence en nous présentant les causes qui a amené Aline, l'héroïne, à commettre cet acte. Alors qu'elle a sept ans et qu'elle se prépare pour son spectacle de danse, Aline apprend par sa maîtresse que sa mère ne viendra pas la regarder : cette dernière vient de se
tirer une balle dans le ventre. Jamais remise de ce drame et vivant dans une ambiance familiale plutôt « morose » (entre son père alcoolique et suicidaire et sa grand mère silencieuse) Aline ne voit qu'une seule solution... la mort. Vient alors son internement à l'hôpital Saint-Anne... chez les fous comme elle le signale. Surgit alors une grande incompréhension chez la jeune fille , avec toujours cette même question qui revient sans cesse : ce traitement est-il juste ? Ainsi tout au long de son récit, Aline, qui soit dit en passant n'est autre que Sibylline, la scénariste, revient sur ces relations avec sa famille mais surtout sur les relations qu'elle a avec les autres pensionnaires. Aline n'est pas folle mais c'est pourtant bien parmi les fous qu'elle a été placée.... commence alors tout une série de questions : et si elle l'était vraiment. Déstabilisée, déstructurée, elle va peu à peu réfléchir sur son état afin de comprendre comment elle doit subir cette parenthèse imposée. Doit-elle se laisser-aller ou au contraire se reprendre en main.
Cet enfermement et cette confrontation à la folie ne durera qu'un mois pour Aline. Malgré ce court séjour, peut-on vraiment mesurer ce que signifie une telle expérience pour un individu. Sibylline qui par l'intermédiaire d'Aline raconte son vécu se sert véritablement ici de la BD comme un outil de réflexion mais aussi thérapeutique. Sans tomber dans le pathétique et le larmoyant, c'est avec brio qu'elle nous laisse découvrir son expérience au sein de cet étrange décor effrayant.
Quand est-ce qu'on sort?
Cette BD autobiographique traite d'un thème alors peu courant dans le monde de la BD : celui de la folie. Sibylline, la scénariste et Natacha Sicaud l'illustratrice nous raconte l'itinéraire d'une jeune fille qui suite à une tentative de suicide se retrouve internée à l'hôpital psychiatrique de Saint Anne. Le livre commence en nous présentant les causes qui a amené Aline, l'héroïne, à commettre cet acte. Alors qu'elle a sept ans et qu'elle se prépare pour son spectacle de danse, Aline apprend par sa maîtresse que sa mère ne viendra pas la regarder : cette dernière vient de se tirer une balle dans le ventre. Jamais remise de ce drame et vivant dans une ambiance familiale plutôt « morose » (entre son père alcoolique et suicidaire et sa grand mère silencieuse) Aline ne voit qu'une seule solution... la mort. Vient alors son internement à l'hôpital Saint-Anne... chez les fous comme elle le signale. Surgit alors une grande incompréhension chez la jeune fille , avec toujours cette même question qui revient sans cesse : ce traitement est-il juste ? Ainsi tout au long de son récit, Aline, qui soit dit en passant n'est autre que Sibylline, la scénariste, revient sur ces relations avec sa famille mais surtout sur les relations qu'elle a avec les autres pensionnaires. Aline n'est pas folle mais c'est pourtant bien parmi les fous qu'elle a été placée.... commence alors tout une série de questions : et si elle l'était vraiment. Déstabilisée, déstructurée, elle va peu à peu réfléchir sur son état afin de comprendre comment elle doit subir cette parenthèse imposée. Doit-elle se laisser-aller ou au contraire se reprendre en main.
Cet enfermement et cette confrontation à la folie ne durera qu'un mois pour Aline. Malgré ce court séjour, peut-on vraiment mesurer ce que signifie une telle expérience pour un individu. Sibylline qui par l'intermédiaire d'Aline raconte son vécu se sert véritablement ici de la BD comme un outil de réflexion mais aussi thérapeutique. Sans tomber dans le pathétique et le larmoyant, c'est avec brio qu'elle nous laisse découvrir son expérience au sein de cet étrange décor effrayant.