Socrate ou la pesée de l'âme

Procédant avec l'Archéologie comme fondement véritable de l'ouvrage, avec l'Histoire, la Littérature, la Comédie pour les descriptions d'Athènes, de ses mouvements politiques tumultueux et de l'entêtement guerrier des démocrates, avec la philosophie, la Tragédie, les discours des orateurs pour démasquer les groupes intellectuels divergents, leurs réunions dans les gymnases, avec l'Erotisme dans les banquets et les maisons privées, la Médecine universelle, l'Architecture, la Sculpture, la Danse qui purifiait, la Poésie sacrée, la Métaphysique et enfin l'Esotérisme pour traduire et assimiler les dieux de la Mythologie à des outils de transmutations alchimiques, l'homme Socrate, ainsi replacé dans son contexte athénien de tous les jours, retrouve les trois dimensions de son être que l'on a trop souvent dissociées : celle du simple citoyen partant à la guerre, du sophiste scientifique et du philosophe du Divin. Sa densité charnelle complémentaire et non contradictoire lui ayant été restituée, nous concevons avec plus de clarté la rigueur de l'ascète, les degrés successifs du " Principe de l'Initiation " et cette " voie directe " qu'il enseignait à ses jeunes disciples, ainsi que la raison de sa mort. D'après les textes grecs originaux, voici le portrait le plus étonnant, le plus complet de Socrate et la description, jour après jour, de la grandeur et de la décadence d'une démocratie et d'une pratique des cultes réglés par l'Etat.