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De Toutankhamon à Horemheb se pose le problème de la transmission du pouvoir. Au début de la XIXe dynastie, Séthi Ier rétablit une royauté héréditaire, garante de la stabilité de l'État égyptien et la légitimise, en présentant son fils – le futur Ramsès II – comme le dauphin. Au tout début de son règne, le roi consolide la position de l'Égypte au Proche-Orient et dans les territoires localisés à l'ouest du Delta.
Il manifeste également sa volonté de renouveau : en moins de dix ans, Séthi Ier fait construire plusieurs temples prestigieux, comme la « salle hypostyle » de Karnak et sa forêt de 134 colonnes. Sa tombe, innovante à bien des égards, est la plus grande de celles qui ont été aménagées dans la vallée des Rois. Il fait, de plus, restaurer les monuments de ses prédécesseurs, notamment en Nubie, où l'hégémonie égyptienne est affermie par la création de nouvelles villes.
En étudiant les sources contemporaines, Julie Masquelier-Loorius met en évidence l'importance cruciale du règne de Séthi Ier,
qui a aujourd'hui tendance à être occultée par l'éclat du règne suivant. Grand stratège militaire, il est un digne successeur de Thoutmosis III. Il est aussi un roi bâtisseur, dans la lignée d'Amenhotep III. Sa consolidation de l'État et sa politique de grands travaux créèrent les conditions d'une réelle prospérité économique et d'un véritable foisonnement intellectuel et culturel de la société égyptienne.
Il est certain que l'ensemble des projets lancés par ce roi, au cours d'un règne relativement bref, ont été le terreau dans lequel s'enracine toute l'oeuvre mieux connue du pharaon Ramsès II.