Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le nom de Victor Segalen a une histoire dont la biographie nous livre le secret, mais les textes de l'écrivain n'en ont jamais rien dit. Car Segalen...
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Le nom de Victor Segalen a une histoire dont la biographie nous livre le secret, mais les textes de l'écrivain n'en ont jamais rien dit. Car Segalen est parti à la rencontre des civilisations maohi et chinoise, et il a composé son œuvre propre à travers la culture de l'autre : Les Immémoriaux, Stèles, Le Fils du Ciel, René Leys sont à l'articulation de deux mondes, l'étranger et le familier. C'est dans cet exotisme que pourrait être à lire sans cesse la même narration dissimulée, celle dont le nom de l'auteur est le dépositaire. L'œuvre de Segalen ne serait-elle pas l'architecture d'un secret, un exercice funéraire construisant le tombeau d'un corps qui doit disparaître ? Ne serait-ce pas l'histoire d'un nom qui s'écrirait, ici, d'autant plus insistante qu'il lui faut demeurer silencieuse ? Ce livre montre comment l'écriture de Segalen invente une exobiographie : trouvant dans d'autres cultures, de Chine ou de Polynésie, la syntaxe d'une parole qui ne peut se dire autrement.