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Ce livre est le récit d'un voyage à travers les lettres latino-américaines. Quelle autre littérature peut aujourd'hui être qualifiée, comme elle, de nomade, voyageuse et babillarde ? Ces Caravelles qui nous reviennent cinq siècles après la découverte du Nouveau Monde ont la voix et la séduction des Sirènes. Cet essai vagabond envisage d'abord la situation des écrivains et de la littérature latino-américaine en exil ou dans leur pays d'origine, en insistant sur l'image que la France a d'eux et d'elle en notre XXe siècle, de Larbaud à Caillois, et, inversement, l'image qu'ils ont de nous, de Victoria Ocampo à Vargas Llosa.
Puis viennent les trois Caravelles, ces triples amiraux de la Mer Océane chers au coeur de l'auteur - qui en est le traducteur en français - : le Cubain Cabrera Infante, le Péruvien Vargas Llosa et l'Argentin Manuel Puig. Aux trois derniers temps viennent les voyants et les guetteurs de haut mât : Borges, bien sûr, et ces autres Argentins universels que sont Cortazar, Sabato et Bioy Casares, et puis, démiurge par excellence, Gabriel Garcia Marquez en son labyrinthe et sa solitude.
Les oeuvres maîtresses des grandes plumes sont passées au crible, et défilent alors Octavio Paz, Carlos Fuentes, Onetti, Carpentier, Donoso, Alvaro Mutis, Severo Sarduy, Francisco Coloane et quelques autres fous de la littérature en leur nef : Felisberto Hernandez, Horacio Quiroga, Osvaldo Soriano, Antonio Skarmeta, Virgilio Pinera... sans oublier les belles voix brésiliennes : Graciliano, Ramos, Jorge Amado, Joao Ubaldo Ribeiro...
Sans être un manuel ni prétendre à une lassante exhaustivité, ce livre se veut guide de voyage et visite guidée de la bibliothèque de Babel, chère à celui qui reste le lazarille éclairé de cette quête : Jorge Luis Borges. En définitive, l'auteur ici prétend seulement faire partager son plaisir du texte, sa passion de dire et de traduire, son vice impuni, ses lectures.