Progrès de la passion. suivi de Le pays natal - Poche

Les Progrès de la passion et Le Pays natal ont en commun, au-delà de la différence des genres, d'être composés selon la trame lyrique des souvenirs et de se présenter comme des suites volontairement orchestrées qui se situent dans le canton de Neuchâtel. Les Progrès de la passion sont constitués de - quatre récits en forme de suite " - publiés entre 1924 et 1932 - qui apparaisse comme la projection d'un seul et même être à travers la diversité des personnages. Ce sont " quatre moments d'un drame ou d'une existence idéal comme les quatre temps d'une sonate cyclique ", une espèce de miroir intérieur dont les diverses facettes réfléchissent certains traits psychologique d'une " personnalité unique ". La nature du héros et ses hantises ne se dégagent pas de tel récit, mais de l'ensemble ordonné en une symphonie dont les motifs se répondent d'un mouvement à l'autre. Quant au Pays natal - formé de six textes dont la composition s'étend sur plus de vingt ans - il représente une " suite jurassienne ", évoquant les visages antithétiques de la terre neuchâteloise. Si le Vignoble ressemble à un pays méridional dont l'harmonie parle un langage familier à l'âme humaine. La Chaux-de-Fonds offre la vision du dénuement et de l'austérité. tandis que le Val-de-Ruz est ressenti comme le paradis ressuscité de l'enfance, la descente vers le Doubs est comparable à une descente aux Enfers. Les Progrès de la passion et Le Pays natal sont architecturés en suites qui, à travers leurs aspects multiples, sont en quête de l'unité, de l'accord difficile de l'être avec lui-même et avec le spectacle d monde. La première de ces suites est consacrée à la recherche de l'équilibre intérieur, la seconde à la recherche d'une harmonie avec les forces de la nature. Toutes deux sont inspirées par la volonté d'exprimer une mythologie intime qui soit le reflet simultané de l'idéal antique et de la psychologie des temps modernes. Marc Eigeldinge