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Ce court essai est le produit d'une double recherche philosophique et empirique sur les mutations portées par la dématérialisation de nos économies. Avec nombre d'auteurs nous constatons que leur actuelle dynamique se traduit par un usage croissant de connaissances dans le travail. Et nous nous proposons d'en pointer les enjeux, comme on le fait traditionnellement dans les débats économiques. Mais notre approche se distingue par son parti pris de critique vis-à-vis de la théorie économique comprise ici dans sa globalité, car dépendante de sa méthode.
Nous reprochons à cette théorie de ne pouvoir aborder cette nouvelle économie qu'en termes conservateurs concernant la connaissance, tout se passant comme si la nature du connaître en entreprise ne posait pas de problèmes particuliers. C'est la raison pour laquelle la plupart des auteurs s'en tiennent sur ces sujets à de pures analyses socio-économiques. Notre expérience s'inscrit en faux contre cette hypothèse.
La connaissance d'entreprise est en réalité profondément remodelée, tant dans son rapport au réel que dans les modes de réflexion et/ou de conceptualisation. Et notre propos est d'interroger le sens de cette évolution.
