Pour les enfants - Grand Format

On ne sait pas ce que dit le père. S'il dit quelque chose ou pas, quand il revient de ses années de captivité. Sauf ce choix de vivref ace à une haie immense, grande ouverte. Optant pour cet endroit-la, ce vaste territoire gris ou bleu, alternativement, vide ou plein, il fait un choix qui se passe d'être dit. Il parle en galets sombres, en falaises de terre qui s'effritent et plissements de vagues.
La maison est posée là, sur la falaise. Amarrée aux marées, la maison. A ce régime très particulier, dont, par ici, des coefficients ment atteints ailleurs dans le monde. Les fenêtres qui donnent au nord sont face à la baie. Une baie ouverte avec les fenêtres de la maison qui donnent sur elle, sur la possibilité de partir, d'avoir prévu, de voir venir. Dans la maison, là qu'il dit, dans la chambre côté terre, avec l'horizon de buissons et des vallées profondes qui coupent l'arrière-pays et dévalent par des ruisseaux minuscules vers la mer, creusant des vallées incroyables vu la taille minuscule des fleuves côtiers, là qu'il dit à la mère, depuis cette chambre donnant sur le jardin, c'est mieux que ce soit moi qui parte et toi qui restes, mieux pour les enfants.
C'est un père qui dit cela.