En cours de chargement...
Par le lauréat du prestigieux prix Akutagawa, un roman impressionnant dans la lignée de Battle Royale. Entre lyrisme et violence, une oeuvre glaçante et hypnotique sur la psyché adolescente, dans un Japon inattendu, loin des clichés. Au début, Akira a cru à des jeux innocents. Des moqueries, des mises au défi, des vols de babioles dans les magasins. D'autant que, pour lui, l'étranger venu de la grande ville, c'était un bon moyen de s'intégrer parmi ses nouveaux camarades dans ce petit lycée de province.
Et puis Akira a commencé à remarquer. Les humiliations, les punitions, les coups, tous dirigés vers le doux Minoru. Alors Akira s'est interrogé : que faire ? Intervenir ? Fermer les yeux ? Risquer de se mettre les autres à dos ? Ne rien faire ? Et l'Okuribi est arrivé, la fête des Morts. Et tout a basculé... prix Akutagawa
Okuribi
C’est une histoire de jeux interdits, peuplés de créatures légendaires et de fleurs de lotus, auxquels on participe dans la cour du collège.
C’est l’histoire d’un jeune collégien qui vient de là-bas, de Tokyo, de partout.
C’est une histoire de morts que l’on invoque avant de les renvoyer, de vivants qui jouent au bord du précipice.
Okuribi est écrit en spirale infernale qui se resserre comme un étau, une inquiétude montante, une moralité qui trébuche. Le cœur se maintient dans un état d’hébétude, mordu par la charnière d’une porte que l’on sait bien s’ouvrir sur la tragédie.
On s’agrippe le souffle court, l’âme au bord des lèvres.
Parce que ça dérange.
Parce que ça fascine.
Construit comme un puzzle dont les pièces se montent les unes aux autres dans un rythme aux lenteurs du suspens, à la simplicité effrayante, Okuribi traite son lecteur de la plus belle des manières : une fine chronique d’un collège éloigné des grandes métropoles japonaises, un panthéon fait de magie et de surnaturel, une épouvante qui se tait.
C’est intenable.
C’est magistral.
Une claque impressionnante, aussi visuelle que sensible !