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Entre 1954 et 1968, période couverte par ce deuxième tome des Mémoires de Françoise Seligmann, la France a traversé des épisodes fort contrastés : espoir provoqué par l'éphémère gouvernement de Pierre Mendès France ; honte engendrée par les crimes de la guerre d'Algérie ; stupeur face au putsch de 1958 ; tardif et cruel dénouement de la décolonisation en 1962 ; joli mois de mai en 1968 suivi par un vilain mois de juin : Mendès battu aux législatives, comme tant d'autres...
Ce furent les " années Mendès France ". Ce deuxième volume de paraît donc à point nommé pour diffuser comme il le mérite le magnifique hommage prononcé par Bertrand Delanoë à l'occasion de l'inauguration de l'avenue Pierre-Mendès-France à Paris. La publication de ce texte enchantera la " génération Mendès ". Elle édifiera les suivants. C'est ce paradoxe de la France des années cinquante et 60, la France libérée mais oppressive, qui a entraîné Françoise Seligmann et d'autres avec elle, à accorder une grande importance à la formation civique, à l'éducation politique.
Tourné vers la jeunesse et vers les enseignants, la création et le développement du mensuel Après demain fut l'étonnante expérience de presse que Françoise Seligmann mena et mène encore, depuis quarante ans.
