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Face à la crise, l’Allemagne affiche une remarquable la stabilité de l’emploi malgré une contraction de son PIB deux fois plus forte qu’en France en 2009. Cet ouvrage décrit les récentes réformes institutionnelles intervenues sur le marché du travail allemand. Pierre angulaire de ces mutations, les réformes Hartz entendent mobiliser les chômeurs en limitant la générosité des prestations chômage et en durcissant les conditions pour pouvoir refuser un emploi.
Elles visent à favoriser la création d’entreprises individuelles et accroître les opportunités d’emploi temporaire. Elle proposent également d’améliorer l’efficacité du processus d’accompagnement des chômeurs en réorganisant les agences pour l’emploi à qui l’on confère de nouveaux instruments tels que les centres d’emploi, la possibilité de recourir à des prestataires privés et de délivrer des bons de placement.
Au regard de l’efficacité de ces nouveaux dispositifs, il s’avère que si les évaluations de chaque mesure prise isolément ne sont pas toujours conclusives, l’ensemble des changements intervenus a constitué un véritable "glissement de paradigme" qui s’est avéré bénéfique pour l’emploi. La capacité allemande à mener des négociations collectives au niveau de la branche mais surtout de l’entreprise sur les trois composantes du triptyque "emploi-salaire-durée du travail" a également permis la baisse conventionnelle transitoire de la durée du travail et des salaires contre des garanties de maintien de l’emploi ou d’absence de licenciement économique ainsi qu’à un recours plus important aux dispositifs de chômage partiel.