Les médecins face aux mourants

" Quant à la médecine [...] je dis que l'objet en est, en général, d'écouter les souffrances des malades et de diminuer la violence des maladies, tout en s'abstenant de toucher à ceux chez qui le mal est le plus fort - cas placé, comme on doit le savoir, au-dessus des ressources de l'Art. " (Hippocrate) Le médecin a toujours entretenu avec son malade des rapports oscillant entre soutien et rejet. Plongé au cœur des grandes épidémies ayant marqué l'humanité, il a dû s'adapter et faire face à de nouvelles morts. Que reste-t-il aujourd'hui des concepts d'Hippocrate, alors que le SIDA, le cancer ne cessent de tuer, alors que la population, sans cesse vieillissante, n'accepte plus de mourir ? Tandis que le débat fait rage autour de la loi sur l'euthanasie, qu'en est-il réellement à présent de l'attitude du thérapeute face au malade en fin de vie ? Cet homme de science a-t-il toujours les moyens d'aider celui qui meurt ?