En cours de chargement...
Ce recueil est un modèle de complicité artistique, les deux auteurs engendrant une ouvre qui exige que les dessins de l'un et les poèmes de l'autre demeurent indissociables. Renversant l'ordre habituel des choses, Paul Éluard avait d'ailleurs tenu à préciser sur la page de titre du manuscrit de travail des Mains libres que c'était lui, le poète, qui avait «illustré» les dessins de Man Ray. En fait d'illustrations, les textes entrent plutôt en résonance intuitive avec les propositions graphiques : on dirait face à face des traits et des mots qui, tous, ont finalement fonction d'embarcadères et prennent un malin plaisir à jouer de l'égarement ou à décupler les destinations imprévues.
Toutes les pages de ce livre témoignent d'une intuition active et partagée, toujours en mouvement, toujours éclairante. Deux artistes, avec leurs armes propres, y découvrent leur champ commun. Ils ont les mains libres, mais avec, en plus, le bonheur d'être ensemble.
le surréalisme
L'art de l'image complexe, de l'association innovante de mots, de la métaphore visuelle, de la syntaxe existentielle, Eluard bouleverse nos habitudes, nous apprend à repenser le monde, la poésie, les mains libres est inclassifiable à proprement parler car il fait voyager l'imaginaire sur des terres inexplorées , vierges même où la raison doit se poser la question de ce qu'est vraiment la poésie....Ce livre est à découvrir, même si la version éditée en poche par Gallimard, ne donne qu'un pauvre aperçu du génie De Man Ray pour les dessins.....