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Que s'est-il passé dans la nuit du 11-12 mai 1990 sur le campus de l'université de Lubumbashi au Zaïre ? Une rixe tribale inter-étudiants se soldant par 1 mort (version officielle) ou une opération-commandos planifiée par le régime mobutiste contre ses opposants, entraînant au moins 63 "morts et disparus" ? En tout cas, les "événements de Lubumbashi" ont marqué le déclin du Maréchal-Président. L'auteur était sur la liste des "subversifs à faire disparaître", comme dirigeant syndicaliste actif.
Dissimulé sur la terrasse d'un dortoir, il a vu et il témoigne. Emprisonné comme accusé ("fomenteur des troubles sur le campus "), il est "jugé" et condamné ! Il ouvre ici le dossier de Lubumbashi : enquêtes officielles préfabriquées, procès truqués, témoins soudoyés, agresseurs et agressés amalgamés... mais aussi, et en contrepoint, les analyses et commentaires de la société civile zaïroise entre 1990 et 1992.
Après le rapport Wako de l'ONU et celui de la Conférence Nationale Souveraine du Zaïre (Commission des Assassinats) qui mettent explicitement en cause les plus hautes instances dirigeantes du pays - dont le Président Mobutu - et qui parlent de "CRIME D'ETAT", il reste encore un procès à instruire et des coupables et responsables à punir. Une vingtaine d'annexes viennent corroborer les documents contenus dans le texte ; on y trouve même de fausses "pièces à conviction".
Les fac-similés de la "Une" accrocheuse des journaux zaïrois et les caricatures macabres replongent le lecteur dans le drame. Enfin, un index final très détaillé, explicatif, localise les noms propres, catégories, rubriques et thèmes principaux ainsi que les phrases-clés citées. Le tout constitue donc un instrument de travail, d'investigation, appréciable et, plus encore, la première pierre d'un édifice à ériger en mémoire des victimes de la dictature mobutiste.