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Mirko Czentovic est inculte, méfiant, taciturne. Ce n'est pas un secret. Son cerveau semble fonctionner avec lenteur. Mais Czentovic est champion du monde d'échecs, et personne n'arrive à le battre. A bord du paquebot qui les emmène vers Buenos Aires, un inconnu, le visage pâle comme la mort, se décide pourtant à l'affronter. A la surprise générale, il gagne la partie. Czentovic propose alors à l'inconnu de' jouer la revanche...
Ecrit à la fin de sa vie, alors que Zweig a été contraint par les nazis à s'exiler au Brésil, Le Joueur d'échecs est un chef-d'oeuvre. Récit poignant d'une addiction au jeu et des effets dévastateur de l'enfermement et de la solitude sur la personnalité, il offre aussi une magnifique allégorie sur la violence totalitaire et le pouvoir salvateur de la culture.
Ce que c'est qu'une belle écriture
Je veux moi aussi apporter mes étoiles à ce petit livre absolument prenant à lire, et qui le mérite. Je l'ai dévoré comme un apéritif ; sans le voir passer. Tout d'abord l'histoire est captivante du début à la fin. On fait la connaissance de deux personnages, aussi original l'un que l'autre; d'un coté le célèbre champion du monde des échecs, le grand Czentovic, dont la personnalité et l'ascension est passionnante et étonnante, je ne le décris pas pour vous laisser justement le plaisir de découvrir d'où il vient, et de l'autre, un certain M.B un inconnu qui apparaît subitement dans le déroulement de la journée du narrateur, et qui prend bientôt toute la place. On découvre à son tour son vécu fou et le mystère qui entoure sa présence, qui il est, et comment peut-il prétendre affronter le grand Czentovic et peut-être même le battre. L'auteur nous emmêle dans une description psychique voire psychotique de l'âme humaine, c'est délicieusement bien écrit, impossible de se lasser même des répétitions. Bref, je pourrais bien détailler encore mais je ne veux pas trop en dévoiler, en tout cas un petit bijou à lire que je vous recommande à tous.