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Le fascisme a laissé d'importantes traces dans l'Italie républicaine. Pas seulement pour ce qui concerne les bâtiments et les monuments qui portent clairement l'empreinte fasciste. Mais aussi à travers une persistance de valeurs et de rhétoriques politiques qui se réfèrent au fascisme et qui se sont développées, de manière plus ou moins manifeste, tout au long de la période républicaine et ce, en dépit de principes antifascistes fortement ancrés dans la constitution italienne ainsi que dans la société et la culture de ce pays.
Les arts ont réfléchi et continuent de réfléchir sur ce difficile héritage du fascisme et sur cette sorte de mémoire suspendue d'un phénomène qui a marqué de manière traumatique l'histoire du XXe siècle italien et européen. Pour la première fois, de manière analytique et comparative, ce volume vise à analyser les oeuvres artistiques, des arts plastiques au cinéma, du théâtre et de la performance à la littérature, qui, de l'après-guerre à l'époque actuelle, ont jeté un regard critique sur ce passé incommode.
L'oeuvre d'art devient ainsi le lieu d'une véritable réélaboration théorique sur la mémoire traumatique, sur la coprésence de temps historiques, sur la concrétion de certains symboles répétés de manière obsessionnelle et sur le retour incessant de la sphère sémantique et idéologique du fascisme - et de son colonialisme impérial - comme objet transcendantal plutôt qu'historique. Une trame interdisciplinaire qui, grâce au prisme des arts contemporains, jette un nouvel éclairage sur les rapports entre l'Italie républicaine et son passé fasciste.