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Avec ce roman puissant qui jette un regard cruel et sans complaisance sur les relations familiales, l'auteur du Carnet d'or, prix Médicis étranger, nous donne un de ses meilleurs livres. " L'histoire d'épouvante d'une maternité... une fable morale appartenant au même genr eque Frankenstein de Mary Shelley et 1984 de George Orwell. Avec Le Cinquième Enfant, Doris Lessing nous a laissé ce qui deviendra un classique.
" New York Times Book Review. " L'histoire d'épouvante d'une maternité... une fable morale appartenant au même genr eque Frankenstein de Mary Shelley et 1984 de George Orwell. Avec Le Cinquième Enfant, Doris Lessing nous a laissé ce qui deviendra un classique. " New York Times Book Review. " A la façon des contes d'autrefois, Doris Lessing traite dans ce roman le thème de la lutte contre les forces obscures, contre l'abîme.
Mais elle sait montrer aujourd'hui que l'obscurité est au coeur même de l'homme. " Die Welt. " Le Cinquième Enfant est le livre le plus dense de Doris Lessing, captivant et plein de retenue, sans dramatisation inutile. Le réalisme anglais dans toute sa splendeur. " Die Zeit. " Le Cinquième Enfant est une parabole, un traité pour notre temps, une histoire terrifiante. " The Times Literary Supplement.
Comment canaliser la violence et peur de l'enfantement
Harriet et David ont une vie heureuse : une immense maison où ils invitent leur famille entière et quatre enfants ! Mais ce bonheur vire au drame à l’arrivée du cinquième enfant…
La cinquième grosseur d’Harriet est effrayante, l’enfant lui donne des coups extrêmement douloureux pour la mère. On sent dès la grossesse que l’avenir sera sombre. Harriet n’est pas heureuse de cette grossesse, elle ne l’a pas voulu d’ailleurs. Enchaînant ses quatre grossesses à presque un an d’intervalle à chaque fois, tout son épuisement arrive pour le dernier. Femme aimante et calme, elle devient colérique et lunatique avec la douleur. La peur d’Harriet est une peur primaire, ancienne, la peur de ce qu’on enfante…
Et puis, Ben naît. Doris Lessing le décrit comme un être difforme (j’ai d’ailleurs pensé à Quasimodo), il est de suite rejeté par la famille. De plus, il est très rapidement violent et précoce. Il fait de suite peur à chaque membre de son entourage, proche d’animaux, l’auteur a tendance à nous insinuer qu’il les a tué par force et maladresse.
Comment canaliser cette violence ? C’est la question que pose ce livre. La famille décide de l’enfermer dans un hôpital psychiatrique mais Harriet ne peut mettre son propre enfant dans un tel établissement, elle va le retrouver. Précoce, Ben va commencer vers 6 ans à être parmi des bandes d’adolescents (environ 16 ans). Cette bande va le calmer, il canalise une partie de sa violence avec la moto par exemple.
Ce livre pose le doigt sur un sujet qui fâche : le fait que la société mette à l’écart toute personne qui sort de la soi-disant "normalité". Malgré que Ben m’a fait peur à de nombreuses reprises, je n’ai pu m’empêcher de le plaindre et d’éprouver de la pitié pour ce petit bout !
Un livre déroutant sur la mise à l’écart d’un enfant au sein même d’une famille !