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" Ils s'étaient tenus cachés tout le jour et, à présent qu'il faisait nuit, ils traversaient une forêt de pins clairsemés. Les deux hommes, qui avaient de bonnes raisons d'éviter les rencontres, devaient veiller à ne pas être vus. L'un était un vagabond, un maraudeur de foire réchappé du gibet, l'autre était un déserteur. " Leo Perutz considérait Le Cavalier suédois comme son roman le plus réussi.
Le plus angoissant pour le moins, gouverné de bout en bout par l'Ange du Bizarre.
Attention chef d'oeuvre
trange titre pour un tout aussi étrange roman, probablement un des plus beaux et des plus envoûtants de ce siècle.
Au début du XVIII è siècle, au milieu d'une europe orientale en proie aux convulsions de la guerre et dans laquelle le jeune roi de Suède entend se tailler un empire à sa mesure, s'avance le Voleur, touché par la magie d'un regard et jouant de son talent et de son audace pour se substituer à l'existence d'un autre.
Mais dans toute substitution d'identité, il y a une faille. Les cartes du jeux se prennent et se reprennent, le destin est en marche ... Les jeux sont-ils faits par avance dans toute existence ou bien n'existe-il pas un moyen élégant d'en modifier un tant soit peu la fin ?
Oeuvre complexe et inspirée, riche de métaphores et de signification, allant de rebondissements en rebondissements jusqu'au vertige d'une fin magnifique.
Un chef d'oeuvre.