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"Maman, Comme tu vois, je ne t'ai pas oubliée. Quatre mois déjà que je suis à Marseille. Le temps est passé vite, j'ai eu tant à faire, j'ai eu tant à apprendre et à découvrir. Marseille est grande. Elle m'a étourdi d'abord, puis elle m'a enchanté. Je m'y sens libre. L'anonymat a quelque chose d'exaltant. Livourne est un bourg comparé à Marseille. Je crois qu'il me serait impossible d'y vivre maintenant, je m'y sentirais enchaîné à une vie trop étroite.
Ici, on peut trouver du travail, on peut tenter sa chance. Il y a beaucoup d'Italiens à Marseille. Je ne suis pas trop dépaysé. Nous, les Italiens, on vit en communauté, on se serre les coudes, tous confinés dans le quartier de la Belle de Mai. Les Français nous appellent les babi. On voit souvent des affiches dans la rue : " Immigrés italiens dehors, travailleurs français? !" Quelques escrocs m'ont même proposé une fausse carte d'identité si je soutenais le parti socialiste.
Mais avec mon accent à couper au couteau et mon peu de vocabulaire, ce n'est pas demain la veille qu'on cessera de m'appeler macaroni. Ces sales gens ne doivent pas connaître notre cuisine pour en faire une insulte? ! Ton cacciucco me manque, nos longues discussions aussi."
Un beau roman historique
Un beau roman historique qui retrace l'histoire d'un jeune italien qui immigre en France après la guerre. Une plume juste et très agréable à lire. Alan Alfredo Geday nous fait voyager.