Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les noms sont souvent un destin : celui de Mardochée, ainsi baptisé selon le voeu imprudent d’un de ses aïeux lors de la troisième croisade, le...
Lire la suite
Les noms sont souvent un destin : celui de Mardochée, ainsi baptisé selon le voeu imprudent d’un de ses aïeux lors de la troisième croisade, le mènera bien loin du duché familial. Dans le récit haut en couleur de ses apprentissages, on découvre un xive siècle très détaché des conventions du genre historique. Sans doute y voit-on se dérouler aventures de grand chemin, scènes de liesse et complots politiques ; sans doute y croise-t-on, parmi d’autres figures réelles ou inventées, maître Eckhart, Guillaume d’Ockam et Marsile de Padoue. Mais la fantaisie désinvolte de l’auteur triomphe toujours : les truands y sont bons pères de famille, les théologiens athées, les rejetons d’empereur républicains...Diane Meur prouve en tout cas pour notre plus grand plaisir que l’érudition n’est pas l’ennemie du souffle ni de l’ironie. Carole Vantroys, Lire.