La terre et le feu

Le cycle des saisons et aussi deux éléments choisis parmi les quatre fondamentaux, scandent cet ensemble et lui donne toute son ampleur, sa puissance et son unité, celle d'une expérience de l'amour à la fois profonde et lucide : La Terre : femmes espérées, femmes vécues, Le Feu : femmes blessées, femmes lumière : Anna, Annie. Je ne saurai jamais. Dans les poèmes musicaux forts d'images minérales, végétales, spatiales, solaires, nocturnes, où ne cesse de battre le sang dans les artères, Michèle Hainaut dit le cycle des saisons du cœur : Je marche au bord de toi / troublée d'un corps absent / qui attise le feu /jusqu'à mes doigts déserts. La violence des désirs, de l'espoir, de l'absence, du désespoir. La douceur et la force de l'amour : Il fait bon dans ton corps / c'est comme en plein mois août / l'or tremblant des moissons / l'odeur de liberté / le manège enchanté / la fête et les chansons. Tes mains / ta main / demain / deux mains / appesanties sur mon corps. Avec la cruauté des mots qui bouleverse l'ordre de l'écriture, (les titres en bas de pages). Et la faiblesse du mot : Je ne sais même plus / le sens de mon langage et la puissance du mot : Il faudrait un mot / un mot / un mot comme un grand lit / pour tes rêves de nuit. " J'ai traversé 55 fois les quatre saisons, parfois en enfer, parfois aux portes du paradis. J'ai vécu mon enfance à la ferme, mon adolescence une valise à la main et mon âge adulte à l'école. J'ai connu l'amour irresponsable, l'amour bourru, l'amour interdit, l'amour impossible et le véritable amour. Mais qu'est ce que le véritable amour ? Les quatre saisons de ce livre ne sont pas parvenues à répondre à la question. " M. Hainaut.