Après une longue carrière de soldat d'élite, McMurphy a été écarté de l'armée australienne pour des troubles de mémoire qui lui font dire qu'il a une machine à brouillard dans la tête. Au cours d'un road-trip dans le désert australien en compagnie de sa fille de treize ans, l'adolescente disparaît à leur arrivée dans la petite ville de Grosvenore-Mine. Lancé sur ses traces, le père retrouve ses réflexes de commando et n'hésite pas à se transformer en redoutable tueur. Mais où est donc passée la jeune fille ?
La folie accueille d'emblée le lecteur, puisque le récit est
structuré sous la forme de rapports psychiatriques, relatant l'expérience destinée à faire raconter les événements de Grosvenore-Mine par cet homme considéré extrêmement violent et dangereux. L'esprit brouillé du patient permet néanmoins de découvrir peu à peu son histoire pour le moins mouvementée, dans un langage parfois confus et perturbé, mais qui a gardé la force percutante d'un homme d'action rompu aux pires épreuves.
L'on se retrouve ainsi très vite plongé dans un thriller captivant et rythmé, dont on finit par deviner la direction, sans toutefois appréhender l'issue. L'intrigue se tisse autour du traumatisme, capable de faire perdre la raison aux plus aguerris des hommes, mais pas forcément par là où on aurait pu s'y attendre le plus : à chacun son talon d'Achille.
Nous livrant tout autant l'observation clinique que le ressenti intime de la démence, Tito Desforges nous fait toucher du doigt l'atrocité du désespoir le plus noir, celui qui vous fait basculer dans la déraison, occasion ici d'un récit musclé faisant largement référence à Vol au-dessus d'un nid de coucou. L'impression dominante est celle d'une extrême violence, moteur d'une narration délibérément tournée vers l'action : les sentiments n'y interviennent que par surprise, de façon d'autant plus dévastatrice qu'ils avaient été mis sous cloche.
Au bémol près d'une violence parfois très présente qui ravira les amateurs de héros « ramboiesques » aussi tendres que coriaces, ce page-turner, très facile et agréable à lire, est mené tambour battant avec la plus grande efficacité. Il réussit à vous attacher à son principal protagoniste : une machine à tuer au paradoxal coeur de père.
Une machine à tuer au paradoxal coeur de père
Après une longue carrière de soldat d'élite, McMurphy a été écarté de l'armée australienne pour des troubles de mémoire qui lui font dire qu'il a une machine à brouillard dans la tête. Au cours d'un road-trip dans le désert australien en compagnie de sa fille de treize ans, l'adolescente disparaît à leur arrivée dans la petite ville de Grosvenore-Mine. Lancé sur ses traces, le père retrouve ses réflexes de commando et n'hésite pas à se transformer en redoutable tueur. Mais où est donc passée la jeune fille ?
La folie accueille d'emblée le lecteur, puisque le récit est structuré sous la forme de rapports psychiatriques, relatant l'expérience destinée à faire raconter les événements de Grosvenore-Mine par cet homme considéré extrêmement violent et dangereux. L'esprit brouillé du patient permet néanmoins de découvrir peu à peu son histoire pour le moins mouvementée, dans un langage parfois confus et perturbé, mais qui a gardé la force percutante d'un homme d'action rompu aux pires épreuves.
L'on se retrouve ainsi très vite plongé dans un thriller captivant et rythmé, dont on finit par deviner la direction, sans toutefois appréhender l'issue. L'intrigue se tisse autour du traumatisme, capable de faire perdre la raison aux plus aguerris des hommes, mais pas forcément par là où on aurait pu s'y attendre le plus : à chacun son talon d'Achille.
Nous livrant tout autant l'observation clinique que le ressenti intime de la démence, Tito Desforges nous fait toucher du doigt l'atrocité du désespoir le plus noir, celui qui vous fait basculer dans la déraison, occasion ici d'un récit musclé faisant largement référence à Vol au-dessus d'un nid de coucou. L'impression dominante est celle d'une extrême violence, moteur d'une narration délibérément tournée vers l'action : les sentiments n'y interviennent que par surprise, de façon d'autant plus dévastatrice qu'ils avaient été mis sous cloche.
Au bémol près d'une violence parfois très présente qui ravira les amateurs de héros « ramboiesques » aussi tendres que coriaces, ce page-turner, très facile et agréable à lire, est mené tambour battant avec la plus grande efficacité. Il réussit à vous attacher à son principal protagoniste : une machine à tuer au paradoxal coeur de père.