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La Havane que vous découvrirez au fil de ces pages est celle que j'ai connue, celle de mes aventures, mais aussi celle de mes lectures, de mes écrivains de prédilection et de mes fantômes – des fantômes que j'ai choisis, ou de ceux qui m'ont choisie. C'est La Havane de ma mère, et en l'absence de ma mère, La Havane est devenue ma mère, une mère lointaine et à jamais regrettée. C'est La Havane bagarreuse et bambollera (tapageuse) de mon père.
La Havane particulièrement fervente et joyeuse de ma grand-mère. La Havane de ma génération, née – année fatidique – en 1959. La Havane de la pénurie et du désarroi, la ville de la fête et celle des sévices. La ville des évasions, des rencontres et des retrouvailles provoquées. La ville bordée par la mer, tour à tour d'or ou d'argent, […]. La ville des infortunes, des persécutions, des crimes passés sous silence, des vols quotidiens que l'on commet pour survivre.
La ville des grands amours et des orageuses déceptions, des passions, de la douleur, du souvenir, de l'oubli... J'ai recréé les mystères de cette ville, ceux qui m'ont séduite, en les mêlant à des êtres et des situations de fiction, nés de l'imaginaire populaire ou de ma propre invention.
Magnifique hymne à la Havane de son enfance !
Zoé Valdès fait revivre ici la Havane de son enfance et aussi celle de ses ancêtres avec passion !
Il ne faut pas attendre de ce livre un récit ordonné d'évènements mais une série de pensées et un hommage vibrant de ce qu'a été la Havane de Zoé Valdès. Elle nous conte ici les cinémas d'antan, le célèbre café où se rendaient différents personnages connus notamment Ernest Hemingway et aussi la Havane vue par ses différentes lectures.
Ce roman foisonne de connaissances culturelles et architecturales et ne peut que nous laisser amoureux de ce magnifique endroit !