Une fois n'est pas coutume, le nouveau roman d'Olivier Norek n'est pas un polar mais un roman historique dont le sujet est un événement peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique.
Il s'intéresse notamment à un jeune paysan, Simo, qui va devenir le sniper le plus dangereux de l'armée finlandaise, à tel point que les soldats russes le surnommeront la « Mort blanche ».
Basé sur une solide documentation, Les guerriers de l'hiver est la nouvelle pépite de l'excellent Olivier Norek.
Pourquoi les cités de la Méditerranée orientale fascinent-elles tant? En quoi la connaissance d'Alexandrie, de Beyrouth, de Constantinople, d'Odessa,...
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Pourquoi les cités de la Méditerranée orientale fascinent-elles tant? En quoi la connaissance d'Alexandrie, de Beyrouth, de Constantinople, d'Odessa, de Salonique et de Smyrne est-elle un sésame indispensable à la
compréhension d'un monde essentiellement pluriel dans lequel nos sociétés, issues des premiers États-nations, prennent conscience d'être projetées? L'histoire de la Smyrne ottomane tardive est exemplaire d'une gestion sociale élaborée impliquant différents groupes humains, aux références religieuses et en partie juridiques divergentes. La pluralité des langues parlées en ville et la diversité des mises vestimentaires donnent au visiteur et au lecteur pressés une impression superficielle de Babel chaotique, alors que les représentations de l'ordre familial et social étaient largement partagées par l'ensemble des Smyrniotes - qu'il s'agisse de citadins grecs, turcs, juifs, arméniens, levantins. La place respective des uns et des autres dans cet arrangement hiérarchisé permettait une cohabitation quotidienne. En fait, c'est avec grand art que les moments de proximité ouverte et ceux d'intimité exclusive étaient agencés dans la cité. La diversité, considérée comme une donnée, fut pourtant perçue par des cercles politiquement actifs de la ville et au-delà comme de moins en moins légitime... Ces sociétés urbaines du siècle passé ne nous offrent donc pas de " plan de route " infaillible pour une coexistence inscrite dans la pluralité. Leur fin, le plus souvent catastrophique - celle de Smyrne fut particulièrement violente et meurtrière -, doit au contraire nous alerter sur les dangers d'une absence de citoyenneté commune dans ces mondes cloisonnés.
Hervé Georgelin, docteur en Histoire et civilisations de l'EHESS, ancien chercheur jean Monnet à l'Institut universitaire européen de Florence, est actuellement membre scientifique de l'École française d'Athènes. Il a publié de nombreux articles sur la fin de l'Empire ottoman.