Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
"... Je fis connaissance avec les poèmes de Farrokhzad alors que j'étais comme saturé de lectures croisées de métaphysiciens d'Ispahan et de poètes...
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Résumé
"... Je fis connaissance avec les poèmes de Farrokhzad alors que j'étais comme saturé de lectures croisées de métaphysiciens d'Ispahan et de poètes de l'âge d'or de l'art iranien. La répétition et la rhétorique des dits d'amour avaient fini de me persuader que l'expérience de l'absolu, pour n'être point fictive, ni mensongère, n'était souvent qu'un affrontement de la langue persane avec elle-même, et que le sujet de cette expérience n'avait ni chair ni os, mais était le fantôme tremblant d'un amour aussi exemplaire qu'idéal. Les douleurs de la séparation, les joies éphémères de l'union étaient bien dires parce qu'elles étaient dites, ce qui ne signifie pas qu'elles soient futiles, mais que leur sérieux est inséparable de la jouissance infinie de chanter, ou de celle plus profonde du silence. " " Forough Farrokhzad rompt avec cette dialectique de l'expérience et du langage. Sa poésie est résolument moderne, en ce qu'elle ne fait pas de l'expérience amoureuse un fait du langage poétique, non plus que de la prosodie l'espace où se déploie la vérité de cette expérience. L'art lui permet, au contraire, de signifier l'excès ineffaçable de la douleur, de l'exil, de la perte et de la séparation, comme si le poème visait, en chacun de ses vers inégaux, un réel, que Farrokhzad nomme son secret, absolument rebelle à toute domestication poétique... " Christian Jambet.