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Redécouvrir Léon le Grand, pape et théologien du Christ, tel est le propos de Laurent Pibolle. Il y a d'abord la richesse de la christologie léonienne elle-même. Léon le reconnaît le premier : il n'a pas assez dit de ce qui lent se dire du Christ. Plus largement. il y a la connaissance de rapport spécifique du pontife à la tradition théologique et, là encore, les théologiens n'ont pas tout dit de ce que Léon a dit du Christ, tant s'en faut.
On parle ici de christologie historique. En effet, à la lecture des sermons de ce grand pape, on ne peut qu'être frappé par cette dimension dans l'approche du Mystère du Christ qu'il livre à ses auditeurs en suivant l'histoire évangélique, en s'appuyant sur la dynamique historique et scripturaire de la promesse et de son accomplissement, mais aussi en aidant les fidèles à vivre du Mystère qui ne cesse de se réaliser dans la vie de l'Eglise au fil du temps.
Souvent, on s'est arrêté à la dimension ontologique de la christologie de Léon (et du concile de Chalcédoine), c'est-à-dire à la considération des deux natures du Christ et de leur unité en sa Personne. Il est indispensable de le faire, mais sans oublier que ce dogme - comme tout dogme - est le fruit de la méditation croyante des Ecritures dans lesquelles est consigné tout le Mystère du Christ dans son économie divino-historique...
