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Rouge-soleil, rouge-pomme d'automne, appétissant, rouge comme octobre qu'il ouvre et accompagne, rouge-drapeau, et rouge encore comme une flambée pleine d'espérance pour un hiver incandescent... Deux-cent-seize pages de poésies jaillissantes, de philosophie, d'anthropologie, de psychiatrie, de littératures, de voyages, et d'arts visuels. Surréel, sous le signe de l'oeil-montgolfière d'Odilon Redon, il ouvre nos yeux sur l'ici et sur l'ailleurs.
De la France à l'Amazonie, de l'atelier vivant du peintre à la forêt martyrisée, fluide et brûlant à la fois, il nous embarque à la confluence du Rhône et de la Saône, jusqu'aux trésors du Musée des beaux-arts de Lyon inspirant en écho artistes et écrivains. Les fantômes de l'humaniste rebelle Etienne Dolet et du génial inventeur Barthélemy Thimonnier nous prennent par la main. Et aussi l'étrange spectre d'Arthur Cravan...
Car l'Ouroboros n°3 nous offre le bonheur d'une rencontre fraternelle et sororale de notre équipe lyonnaise avec un bouquet d'écrivains et d'artistes suisses, d'hier et surtout d'aujourd'hui, créateurs de talent et de renom, prolongeant la chaleureuse alchimie franco-suisse qui, selon le souhait de son principal fondateur Max Schoendorff, irrigua et vivifia l'URDLA (Utopie rationnelle pour les droits de la liberté en art) depuis ses origines ; un passage par la magie du théâtre nous rappelle en outre, s'il en était besoin, que la sagesse helvétique fait bon ménage avec l'humour.
Immodestement, nous l'avouons, nous souhaitons nous inscrire dans le sillage de l'inoubliable revue "Minotaure" , dirigée et éditée par Albert Skira, ou du moins, et pour longtemps, nous en éclairer. Mais lyonnais avant tout, nous nous situons aussi dans la postérité directe de la revue le "Manomètre" d'Emile Malespine, née à Lyon, 47 cours Gambetta ! Enfin, dans les pages roses, les lecteurs retrouveront les joyeuses notules et tarentules qui font danser la revue.
