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L'Orient méditerranéen, de la mort d'Alexandre le Grand aux campagnes de Pompée (323-63 avant J-C), forme un ensemble géographique en pleine mutation, où se constituent de puissants royaumes et s'épanouissent vieilles cités et fondations nouvelles. Depuis les Détroits et le Pont-Euxin jusqu'à la frontière égyptienne, depuis les îles de la côte micrasiatique jusqu'à l'Halys ou l'Euphrate, un espace territorial aux formes mouvantes et aux populations diverses devient le théâtre de bouleversements décisifs que les historiens de l'Antiquité perçoivent avec acuité en raison du renouvellement de la documentation épigraphique et archéologique.
Les conflits des Diadoques finissent par définir dans une stabilité relative plusieurs dynasties, comme les Séleucides ou les Attalides, qui intègrent les héritages macédoniens ou achéménides, mais qui inventent aussi un nouveau langage idéologique pour mieux asseoir leur légitimité et leur pouvoir. Parallèlement à l'expansion de ces entités monarchiques, les cités mènent leur propre histoire, plus ou moins grande, et tentent, dans un tissu de relations complexes, de se faire entendre et respecter à l'échelle des nouvelles puissances du temps.
Les phénomènes d'acculturation sont tout aussi fondamentaux. De l'hellénisation à la romanisation, les sociétés qui composent cet espace connaissent de profonds changements, ce qui oblige les historiens à repenser les schémas trop simplistes d'influence ou de mélange des populations et des cultures.