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Malgré les mots de réconfort qui lui viennent de toute part, Xavier se sent désespérément seul. Comment va-t-il s’en sortir et gérer la maison ? Est-ce que son petit boulot de serveur lui permettra de prendre en charge l’éducation de sa soeur et toutes les dépenses de la vie quotidienne ? Comme les garçons de son âge, il n’en est plus vraiment aux enfantillages mais il aime s’amuser, sortir le soir avec son pote Milo et courir les jolies filles dans les bars.
Pourtant, aujourd’hui tout est noir. Et même dans les mastroquets. Sur le pavé immobile, picorent quelques oiseaux et les ongles des arbres qui se courbent tristement vers le sol. Pendant la minute de silence, on entend la tante Huguette chialer. Quand elle renifle, celle-là, ça fait trembler la terre et toute la vermine qui la peuple. Océane ne sait plus qui regarder. Tout le monde a les yeux aussi gonflés que des oeufs durs, et tout le monde tourne vers elle des gros oeufs tuméfiés.
A dire qu’elle rêvait d’être une princesse, ça commence mal. On a jamais vu un château sans roi ni reine, et on a jamais vu de cimetière dans les contes de fées. Elle a bien aperçu une libellule le long d’une tige de jonc et qui lui semblait étrangement thaumaturgique, mais elle ne lui fera pas revenir ses parents. C’est Xavier qui lui a expliqué.
