Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'homme qui rit est, de tous les romans de Hugo, le plus étrange et le plus baroque, peut-être le plus surréaliste avant la lettre. Il l'est par son...
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L'homme qui rit est, de tous les romans de Hugo, le plus étrange et le plus baroque, peut-être le plus surréaliste avant la lettre. Il l'est par son décor nocturne et onirique, par l'attention aux phénomènes du cauchemar et de la voyance, par le goût de la monstruosité et le penchant à l'humour noir.
A la fin du XVIIe siècle, un jeune lord est enlevé sur ordre du roi et atrocement défiguré, la bouche fendue jusqu'aux oreilles. Abandonné une nuit d'hiver, il parvient à rejoindre la cahute d'un philosophe ambulant, et devient saltimbanque. Quinze ans plus tard, rétabli dans ses droits, il est pair d'Angleterre. Mais sa mutilation ne s'effacera pas, et celui qui se serait voulu prophète à la Chambre des lords restera condamné à n'être qu'un bouffon. Lorsqu'il publie le livre en 1869, Hugo le présente comme le roman de l'aristocratie, premier volume d'une trilogie consacrée à une Histoire de la Révolution que Quatre-vingt-treize achèverait. Et ce livre sombre dénonce bien en effet le despotisme de l'aristocratie. Mais si L'Homme qui rit est une méditation historique et métaphysique, c'est aussi uneoeuvre foisonnante et baroque, une manière de drame qui réclame un "lecteur pensif" , puisque Hugo nous donne à réfléchir sur la misère et sur le peuple, sur l'amour et sur le désir, aussi bien que sur le Mal.