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L’élection puis la réélection d’Obama pourraient laisser croire que la couleur de la peau ne pose plus problème dans un pays dans lequel la division blanc/noir a pourtant toujours été structurante, au-delà même de l’abolition de l’esclavage. Réalité centrale de l’histoire des États-Unis, la question de la race reste au coeur des rapports sociaux et économiques dans une Amérique encore profondément inégalitaire, en dépit de la rupture indéniable qu’ont représentée le mouvement des droits civiques et les politiques de correction des discriminations passées.
Catégorie socialement construite et émancipée de ses origines génétique et anthropomorphique, la race demeure un concept mouvant dans un pays construit par des vagues successives d’immigration venant d’Europe puis du reste du monde. Face à l’installation durable de groupes ethniques et raciaux d’origines extrêmement diverses, l’Amérique est-elle en train de devenir post-raciale ? Dans ce volume, historiens et sociologues, français, américain et britannique, proposent des réponses audacieuses à cette question en se fondant sur les publications américaines les plus innovantes de ces dernières années.
