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"En relisant Habel aujourd'hui, je suis surpris par la clarté et la limpidité de ce roman nocturne qui n'en reste pas moins un texte étrange, déroutant, aux diverses facettes. Je me rends compte combien la richesse du texte s'accroît à chacune des lectures. Replacé dans l'oeuvre monumentale de Mohammed Dib, Habel amorce un tournant de l'écriture. En effet, avec ce texte s'achève le cycle des atermoiements de l'exil obsédé par les dérives du pays pour s'ouvrir sur celui de l'appel de la vraie vie marqué par la brûlure des neiges nordiques.
Habel est la prise de conscience de l'échec de l'édification de la cité nouvelle sur la cendre des exclus et l'annonce d'un autre départ. Habel c'est aussi l'histoire transposée de la rivalité de Caïn et Abel, le roman de l'exil intérieur" (Habib Tengour).
