Grandes Figures Bibliques. Volume 1, Moise. Volume 2, Joseph. Volume 3, Saul De Tarse. Volume 4, Marie-Madeleine. Volume 5, Les Rois Mages

LES ROIS MAGES. Au-delà de l'imagerie populaire perpétuée par la crèche, y a-t-il un sens profond à la présence de deux animaux auprès de Jésus à Bethléem ? Sans doute, aucun des signes décrits par les évangélistes de la Nativité ou véhicules par la Tradition n'est-il gratuit. L'âne et le bœuf ont un sens biblique particulier, enraciné dans le premier Testament et la Tradition. Loin des coutumes sentimentales, parfois bien vides, les bergers retrouvent une signification théologique toujours actuelle. Et la démarche débouche ici sur la découverte du Midrash chrétien des mages, dépourvus de réalité historique. Tout, dans cette histoire construite par les premiers adhérents, concourt à manifester la foi dans la messianité de Jésus. Il est ce Roi des Juifs que des rois venus des nations, le monde des Gentils auxquels Paul portera la Bonne Nouvelle, reconnaissent et honorent de présents très symboliques. MARIE MADELEINE. Le personnage si attachant de la Madeleine nous éclaire aussi sur le rapport de Jésus avec les femmes et conduit à dégager, scrutant les Ecritures, ce que celles-ci entendent par la relation entre l'homme et la femme. Marie Madeleine tient une place importante dans le Second Testament, participant à plusieurs moments de la vie de Jésus. Pour mieux la situer parmi les femmes de la Bible, l'auteur esquisse aussi le portrait de la Samaritaine. Sa rencontre avec Jésus au puits de Jacob inaugure une alliance existentielle. A la fois reliée à celle des matriarches Rébecca et Rachel et projetée dans l'aujourd'hui, l'universel. Les figures bibliques féminines abordées dans la lecture hébraïque, décapées de la poussière sentimentale des siècles, nous font entrevoir leur personnalité généreuse et anti-conformiste qui les rend ouvertes au message évangélique. JOSEPH. Un des douze fils du patriarche Jacob devenu Israël. Chef de tribu qui, trahi par ses frères, les a néanmoins sauvés et, avec eux, tout le peuple d'Israël. Les aventures de sa vie, sa tunique sans couture, le pain qu'il a distribué, sa réapparition à son père qui le croyait mort, ont directement inspiré les évangélistes dans leur présentation de Jésus, par la projection qu'ils en ont fait. Lire Joseph ainsi permet de mieux comprendre Jésus. Le parallélisme est éloquent. Outre la tunique à longues manches, une multitude de signes parcourant l'existence de Joseph évoquent celle de Jésus. Il sera déposé dans une citerne vide, trahi par ses frères, il régnera pratiquement sur l'Egypte, béni par Pharaon. Il y interprétera des songes. Tenté par la femme de Potiphar, il sera arrêté et emprisonné et deux de ses compagnons de prison ressemblent étrangement aux deux larrons crucifiés aux côtés de Jésus. Lui aussi pardonnera à ses frères. MOISE. Les circonstances de la conception de la naissance et de l'enfance de Moïse éclairent singulièrement ce que la Tradition chrétienne appelle le mystère de la Nativité. Les Talmuds complètent magistralement le texte de l'Exode. Sans l'intervention de Miriam, qui aboutit à la ré-virgination de leur mère, Iocheved, Moïse ne serait jamais né. Il n'aurait pas survécu sans la foi et la volonté politique de sa sœur aînée, Miriam. Plus étrange encore pour celui qui allait devenir le libérateur du peuple, c'est à la fille de Pharaon qu'elle confie intelligemment la corbeille où repose son petit frère sauvé du massacre ordonné. Etrange sauvetage et non moins curieuse éducation par une femme égyptienne, non juive, pour celui qui allait faire échapper le peuple juif à Pharaon et le mener jusqu'au seuil de la Terre Promise. Miriam, femme forte de la Bible, porte le même nom que la mère de Jésus. SAUL DE TARSE. Terrassé sur le chemin de Damas, cet immense personnage de la Bible unit dans son action la fidélité à sa formation juive à une créativité audacieuse plantée dans sa foi en Jésus. Plus que tout autre apôtre, Saül de Tarse enracine son enseignement dans sa connaissance viscérale du Premier Testament. Est-il, comme les Douze, apôtre, évêque, fondateur du christianisme ? Est-il colonne de l'Eglise au même titre que Pierre ? Autant de questions qu'un lecteur en recherche ne peut s'épargner, notamment en raison des polémiques séculaires soulevées, tant chez les chrétiens que chez les juifs, par ce fougueux militant. La démarche de ce petit ouvrage met l'accent sur la transgression opérée par Paul pour manifester sa foi en Jésus et la partager avec les Gentils, contestant et secouant l'appareil d'Eglise naissant.