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L'exil est-il à la mode ? Les récits narrés dans les textes de fiction reflètent-ils le monde réel ? Tous les exilés sont-ils à plaindre ? Qu'est-ce que l'identité si on ne se réclame d'aucune appartenance ? Autant de questions que pose cet ouvrage et auxquelles Judith Sinanga-Ohlmann tente de répondre en évoquant tout d'abord sa propre expérience en tant qu'exilée. Son témoignage donne ainsi un visage personnel et intime à cette thématique aux accents universels.
Mais pour mettre en lumière les multiples facettes de l'exil, l'auteur a également étudié sa représentation dans les romans d'auteurs francophones. En résulte une collection d'articles analysés à travers des textes scientifiques de domaines variés - sciences humaines, politique, anthropologie - qui questionne le phénomène de mode et la représentation du réel. Un ouvrage passionnant pour voir l'exil autrement.
Judith Sinanga-Ohlmann est originaire du Rwanda où elle a fait ses études primaires et secondaires. Lauréate de Radio France Internationale en 1987 pour la meilleure nouvelle écrite en français, elle poursuit ses études universitaires de premier et deuxième cycles en lettres modernes et littérature en France. En 1994, elle immigre au Canada où elle continue ses études de troisième cycle et obtient son doctorat en littératures francophones.
Professeure agrégée, elle enseigne à l'Université de Windsor (Ontario) la littérature française et francophone d'Afrique sub-saharienne et des Antilles. L'exil, les politiques africaines et le statut social de la femme occupent le centre de ses recherches dont certains articles ont été publiés.
L'exil un choix ...Non une nécessité vitale
« Exil » le choix du terme permet dans cet essai (transformé !), d’éviter les ornières des débats sur l’immigration. Les exilés sont multiformes. Leurs errances touchent leurs descendances.
Une découverte, on peut être un exilé dans son pays. Les génocides Burundais ou Rwandais ont agrandi la liste des exilés. Entre littérature et son expérience personnelle l’auteure née Rwandaise, évoque ce sujet. Un chapitre passionnant consacré au « totem des Baranda » nous évitera après sa lecture la sempiternelle question bateau : Et toi, tu es Hutu ou Tutsi ?
Car on apprend que bien avant il y avait tout comme en Sicile des clans. Personnellement, j’ai eu le sentiment que les colonisateurs ont attisés un feu qui couvait depuis des siècles conduisant aux génocides Burundais ou Rwandais de différentes périodes.