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Cet ouvrage s'inscrit dans la continuité des livres de préparation à l'Ecrit 1 du CAPEPS que produit l'AFRAPS assez régulièrement depuis les années 1980. Par leur scansion décennale, ils participent à la mémoire collective de la profession et ainsi, peut-être, contribuent-ils à élaborer cette "identité" tant recherchée de la part de cette discipline. Par ailleurs, et comme le montre Thierry Terret, le passage du XXe au XXIe siècle révèle des enjeux considérables pour le sport et l'EPS que l'AFRAPS ne pouvait manquer de souligner.
Ainsi, le livre a l'ambition de positionner l'EPS par rapport à la construction européenne et la mondialisation (Charroin ; Caritey, Erard, Weckerlé, Merle ; Voituret) car l'EPS, au même titre que les autres disciplines d'enseignement, est maintenant largement évaluée et soupesée au regard des autres pays, de leur culture et de leurs résultats. Dès lors, dans cette période de bouleversements que connaissent la formation et le métier d'enseignant (mastérisation), il est essentiel de montrer avec quoi et sur qui la profession va devoir compter (Honta) tout en mesurant ce qu'elle a perdu (Gleyse).
Mais si la discipline change en adoptant des discours venus d'autres champs (Dupaux, Renaud), les modifications sont-elles si réelles et profondes lorsqu'on se penche sur l'enseignement des pratiques (Combaz, Hoibian) ou sur l'intérêt porté à l'égard des femmes dans la littérature professionnelle (Tatu-Colasseau, Vivier) ? Reste qu'une demande nouvelle se dégage où la santé apparaît dorénavant comme étant un des "paradigmes" dominant (Travaillot, Moralès).
Est-il le vecteur des futurs changements de la discipline ? En tous les cas, il importe que l'EPS soit considérée dans toutes ses dimensions culturelles au sens large (Attali, Bazoge, Saint-Martin) afin de dépasser le simple enseignement d'APS et, peut-être, devenir un réel facteur de transformation sociale. Or, c'est bien encore de l'identité de la discipline dont il est question. Elle nécessite fondamentalement une réflexion devant porter autant sur les fondements techniques et didactiques que culturels et épistémologiques.
D'ailleurs, il n'est pas étonnant que cet axe soit aussi un des items du premier écrit du CAPEPS. En effet, s'il implique de se pencher sur un temps plus long, il suppose aussi, pour avoir une vision plus globale de l'évolution de la discipline, de s'ancrer dans son histoire récente. Cette réflexion peut donc servir de point de repère dès le départ (Loudcher). En définitive, bien que ces articles se positionnent prioritairement sur le programme d'écrit 1 du CAPEPS, ils peuvent néanmoins largement nourrir des réflexions d'origines diverses : celles d'un étudiant STAPS, qu'il soit inscrit dans la filière Master Enseignement et Formation ou non, celles d'un étudiant CAPEPS se préparant aux nouveaux oraux et en particulier l'épreuve 2, celles d'un agrégatif ou celles enfin d'un enseignant d'EPS désirant s'informer de la dynamique évolutive de la discipline.
