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Terrifiant
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XXIe siècle
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France
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Révoltant
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Choquant
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Joshua
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Théo
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Basile
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Luc
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Mme Mignon
Avec son premier roman, Sandrine Collette nous entraîne dans un univers glaçant et angoissant, dans lequel tout espoir de s’échapper est vain. Théo, la quarantaine, vient de sortir de prison. Endurci par cette difficile expérience, il est prêt à recommencer sa vie, mais le tout tourne au cauchemar lorsqu’il se retrouve piégé par deux vieillards qui font de lui leur esclave. Seul, traité comme un chien, il tente de survivre, sans se douter que son calvaire est loin d’être terminé et que l’avenir lui réserve des épreuves bien pires encore que ce qu’il a pu endurer jusque-là.
L’intrigue
est simple, le style d’écriture aussi. Le roman commence par une petite introduction qui situe le contexte et donne d’emblée le ton sombre qui prédominera au fil des pages ; on comprend immédiatement que l’on n’aura pas affaire à une « happy end », mais ce qui suit est bien plus choquant que ce à quoi on peut s’attendre.
Tout commence pourtant relativement bien pour Théo, qui est enfin relâché de prison. Le récit à la première personne nous permet de partager son ressenti par rapport à cette période de sa vie et les évènements qui l’ont conduit en « zonzon », et d’apprendre à le connaître. La première impression de ce personnage n’est pas des plus favorables, je dois l’admettre, mais la suite nous fera éprouver – bien malgré nous – une pitié certaine pour cet homme réduit au statut de chien, et on en viendra même à s’identifier à lui.
Le moment décisif de la capture de Théo marque une rupture très forte avec les scènes calmes et tranquilles qui précèdent directement. On en venait à croire qu’il s’en sortirait, qu’il recommencerait une nouvelle vie, meilleure et, soudain, tout s’effondre. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le voilà plongé dans un univers oppressant, d’une cruauté extrême.
Au début, l’espoir subsiste, pour nous comme pour lui. Il s’en sortira, il réussira à s’échapper. Pourtant, rapidement, la violence se fait plus forte, l’ambiance plus inquiétante, les vieux plus fous. Et nous en venons à nous résigner avec lui.
Le langage est simple, cru même, et reflète l’ambiance de la vieille ferme où les conversations sont presque inexistantes. La solitude, la douleur et le silence sont devenus les compagnons de Théo, dont l’espoir de s’échapper se fait de plus en plus rare. L’espace accordé à l’intrigue est très réduit ; on passe de la cave au potager, de la remise à la forêt qui entoure directement la vieille ferme, pour retourner ensuite à la cave. Le nombre de personnages est lui aussi très restreint, ce qui donne une impression d’intense oppression. Tout comme Théo, nous comprenons qu’il n’y a pas d’issue.
Des nœuds d’acier est un thriller psychologique où toute la violence du huis clos se fait ressentir. Pas besoin de descriptions détaillées ; la suggestion de ce qui arrive au héros est suffisante pour nous glacer le sang. C’est un roman que je recommande aux amateurs du genre qui ne sont pas trop sensibles, car il est tout simplement impossible de ne pas être touché par la cruauté qui se cache dans un endroit tout à fait inattendu. Une intrigue simple, mais extrêmement bien mise en scène !
Je remercie Le Livre de poche pour l’organisation du Prix des lecteurs 2014, dans le cadre duquel j’ai reçu ce roman.
Jamais titre n’a été aussi bien porté !
Théo sort de prison. Il y a dix neuf mois il s’est battu avec son frère le laissant gravement handicapé. Il part s’isoler à la campagne et peu à peu la rancœur qui l’anime s’apaise.
Durant une de ses randonnées quotidiennes il croise le chemin de deux vieillards.
Ceux-ci vont séquestrer Théo et faire de lui leur esclave…Il va alors lutter de toutes ses forces pour survivre physiquement et psychologiquement à ses bourreaux.
Imaginer que ce roman aurait pu être un fait divers le rend encore plus terrifiant. On souffre avec Théo mais Sandrine Collette avec sa plume délicate utilise l’art de la suggestion pour éviter tout aspect scabreux. Astucieux et génial !