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En rentrant chez lui un vendredi après-midi de tempête de neige, après une journée à l'université privée de Chosen où il enseigne l'histoire de l'art, George Clare trouve sa femme assassinée, et leur fille de trois ans seule dans sa chambre - depuis combien de temps ? Huit mois plus tôt, il avait fait emménager sa famille dans cette petite ville étriquée et appauvrie (mais récemment repérée par de riches New-yorkais à la recherche d'un havre bucolique) où ils avaient pu acheter pour une bouchée de pain la ferme des Hale, une ancienne exploitation laitière.
George est le premier suspect, la question de sa culpabilité résonnant dans une histoire pleine de secrets personnels et professionnels. Mais Dans les angles morts est aussi l'histoire des trois frères Hale, qui se retrouvent mêlés à ce mystère, en premier lieu parce que les Clare occupent la maison de leur enfance, celle qu'ils ont dû quitter après le suicide de leurs parents. Le voile impitoyable de la mort est omniprésent ; un crime en cache d'autres, et vingt années s'écoulent avant qu'une justice implacable soit rendue.
Portrait riche et complexe d'un psychopathe, d'un mariage aussi, ce roman étudie dans le détail les diverses cicatrices qui entachent des familles très différentes, et jusqu'à une communauté tout entière.
Bien plus qu'un polar
Un mari qui découvre sa femme morte dans le lit conjugal, leur fillette de 3 ans présente mais qui ne révèle rien. A vrai dire, on ne suit pas une enquête mais la vie de chacun des personnages. On rentre dans leur tête, leur maison et leur intimité. Les écarts sociaux à une époque où l’on est soit riche soit pauvre, les infidélités, les faux-semblants, c’est avec tout cela que l’énigme se résout presque seule. L’auteure nous offre un récit riche en descriptions. On imagine cette petite ville, ses odeurs, ses habitants et le poids que cette tragédie pèse sur eux.