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Le fascinant pastel de Manet fixe à jamais les traits du jeune Moore arrivé de son Irlande natale à Paris en 1873. Il devait y rester sept ans, au cours desquels l'apprenti peintre se transforma peu à peu en écrivain. Sept ans qui furent, a-t-il dit, son "Université". Il est vrai qu'il rencontra Villiers de L'Isle-Adam qui lui donna un mot d'introduction pour Mallarmé, lequel lui fit connaître Degas et Manet.
On s'instruirait à moins... Récit en grande partie autobiographique, ces Confessions d'un jeune Anglais sont une évocation colorée et nostalgique du Paris des années 1870. George Moore y fait revivre l'univers contrasté des symbolistes et des mardis de Mallarmé, des discussions passionnées au café de La Nouvelle Athènes et des polémiques acharnées provoquées par la naissance de l'Impressionnisme. "L'oeuvre de Moore est faite d'une série d'expériences, son affirmation est le résultat d'une suite de contradictions ; le génie fut pour lui, comme l'a remarqué avec esprit un critique, le fruit d'une longue impatience" - Mario Praz.
