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Il y a plusieurs manières de dire en peu de mots (dia bracewn). Certaines sont paresseuses, d'autres rigoureuses. La poésie commence par la concentration, laissant de côté, pour un temps, les décors et l'ailleurs auquel nous tenons habituellement pour en ouvrir d'autres. De la paresse, elle a la fâcheuse manie de s'arrêter en chemin et d'ouvrir sur des lignes infinies, en peu de mots. Brachylogie ou la concision de l'écriture.
La pensée, elle, est infinie. Quelques vers pour laisser ouvert le champ des possibles, l'imagination naissante. Josèphe Monti joue avec notre imaginaire. Elle crée l'ébauche, paradoxalement élaborée, d'un tableau, et nous laisse seul décisionnaire de la forme finale à lui donner. L'auteur nous montre le chemin à suivre ; à nous de l'emprunter ou pas. Les mots sont appréciés pour ce qu'ils sont : élucubrations, rêveries, divagations...
Un flot d'images et de paysages à apprivoiser.
