Aragon parle

Dominique Arban

(Interviewer)

,

Olivier Barbarant

(Postfacier)

Note moyenne 
Louis Aragon - Aragon parle.
Au printemps 1968, Dominique Arban se rend pour trois longs entretiens rue de Varenne, au domicile de Louis Aragon. L'homme s'est déjà livré à plusieurs... Lire la suite
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Résumé

Au printemps 1968, Dominique Arban se rend pour trois longs entretiens rue de Varenne, au domicile de Louis Aragon. L'homme s'est déjà livré à plusieurs reprises à cet exercice, avec Jean Cocteau, Francis Crémieux puis Jean Ristat, mais il amorce depuis quelques années un vaste mouvement d'analyse rétrospective qui caractérisera la dernière partie de son œuvre. " Il règne sur mon compte d'extraordinaires légendes.
Tellement de légendes que je n'arrive pas du tout à les briser ", avoue-t-il à l'âge de 71 ans. Après des années passées à brouiller les pistes, Aragon semble prêt à se raconter et à livrer la cohérence d'un cheminement complexe entre poésie/roman ou surréalisme/réalisme. Dans un souci de clarté, Dominique Arban emprunte la voie chronologique. Ainsi se déroule devant nous le fil de leurs échanges et, à travers lui, la mémoire d'Aragon, tour à tour précise ou volontairement floue, depuis son enfance de garçon aux origines incertaines, avec ses premiers souvenirs de théâtre, ses chocs de bibliophile précoce, ses (prétendues) études de médecine et sa rencontre fondatrice avec Breton en 1917.
S'ensuit la création de la revue Littérature, le dadaïsme puis l'histoire du mouvement surréaliste qu'il entend une fois pour toutes démystifier. Et enfin, les années sombres, où les poèmes deviennent des armes de combat idéologique, qui infléchiront durablement le cours de son travail, bien après la guerre. Au cours de la conversation, Aragon s'attache à quelques personnages qui ont compté dans son parcours intellectuel - Larbaud, Claudel ou Colette -, les œuvres qui lui apparaissent fondamentales - Barrès, Céline, Maïakovski - et celles qu'il dénigre ostensiblement - Gide, Proust.
Il fait toute la lumière sur ses voyages à Moscou, sa tentative de suicide de 1928 à Venise et la publication du roman Les Voyageurs de l'impériale, passée en 1940 à la moulinette de la propagande. Et, deux ans seulement avant la mort de sa compagne, il chante " la rumeur d'Elsa ", sujet et destinataire de tous ses poèmes, amour longtemps quotidien et amour toujours sublimé.

Caractéristiques

  • Date de parution
    08/11/2012
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-232-12351-1
  • EAN
    9782232123511
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    243 pages
  • Poids
    0.27 Kg
  • Dimensions
    13,0 cm × 19,7 cm × 2,0 cm

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L'éditeur en parle

A l'occasion de la célébration des trente ans de sa mort, Aragon sera sous le feu des projecteurs fin 2012. Plus que jamais, on interrogera son héritage poétique, littéraire et politique. Après le temps du deuil et des adieux, puis l'interpellation idéologique tous azimuts, ce trentième anniversaire donnera sans doute l'occasion de revenir sur la postérité d'une oeuvre et d'un parcours bien plus dense que l'image galvaudée de poète doctrinaire du PCF, dominante ces dernières années.
Après avoir réédité cinq recueils d'Aragon, les Editions Seghers abordent cette date anniversaire en participant à ce passionnant questionnement de l'œuvre. Grâce à ces entretiens avec Dominique Arban, introuvables depuis des années et ici enrichis d'une importante postface par Olivier Barbarant, les lecteurs (néophytes ou éclairés) trouveront dans ce petit livre les clefs indispensables pour la compréhension d'Aragon l'homme, l'écrivain, le poète, le résistant, le militant.
La date de 1968 n'est pas anodine : cet autoportrait se construit quand le poète est sur le point de passer au-delà des miroirs. Bientôt Aragon, qui avait pris le parti de la jeunesse dans Les Lettres françaises malgré les réticences de son parti, publiera un article contre l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie et préfacera l'édition française de La Plaisanterie de Kundera. En 1970, Elsa disparaît.
" Les amours, le désir homosexuel et les déchirures intimes et politiques n'auront plus besoin d'analyse intellectuelle pour se donner à voir et à entendre. " (O. Barbarant). Suivre le parcours d'Aragon, c'est se plonger dans l'Histoire de France au XXe siècle : " Je me suis toujours trouvé là quand il survenait quelque chose que par la suite on lira dans les manuels scolaires ", dit-il. La lecture de ces entretiens en est d'autant plus passionnante.

À propos de l'auteur

Louis Aragon

Biographie de Louis Aragon

Né à Paris en 1897, Louis Aragon manifeste très tôt un goût pour l'écriture et effectue une brillante scolarité. En 1917, il rencontre André Breton avec lequel il s'engage dans l'aventure surréaliste. La publication du roman intitulé Le Paysan de Paris (1926) fait de lui un écrivain d'avant-garde. A la fin des années 1920, il s'inscrit au parti communiste et rencontre Elsa Triolet, qui deviendra sa femme.
Il s'éloigne alors du surréalisme et s'engage dans l'action politique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance et publie clandestinement, aux côtés de Pierre Seghers, plusieurs recueils de poèmes. Après la Libération, Aragon poursuit son œuvre romanesque et poétique tout en restant un écrivain engagé. Il meurt à Paris en 1982, douze ans après la disparition de la compagne qu'il n'a cessé de célébrer.
Cinq de ses recueils ont été publiés aux Editions Seghers. Née Natacha Huttner à Moscou et venue en 1914 à Paris avec ses parents, Dominique Arban est secrétaire de rédaction à L'Ecole de la vie et à Marianne avant la Seconde Guerre mondiale. Après quatre années de clandestinité, elle collabore au journal Combat, dont elle assure ensuite la direction littéraire. Collaboratrice à France-Observateur, au Figaro littéraire, puis au Monde, où elle traite de littérature étrangère, Dominique Arban produit et anime de 1954 à 1968 une émission hebdomadaire intitulée " Etranger, mon ami " sur les ondes de l'ORTF.
Spécialiste de Dostoïevski, elle traduit et publie, entre autres, sa monumentale correspondance. Elle écrit également des romans, comme La Cité d'injustice (Julliard, 1945), et une étude, Regard sur " Le Malfaiteur " (Plon, 1955). A la fin de sa vie, Dominique Arban rédigera ses Mémoires, Je me retournerai souvent... (Flammarion, 1990).

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