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Le long règne d'Antiochos III représente un moment clé pour les historiens soucieux d'apprécier la nature du pouvoir séleucide. Son anabase (212-205 a. C.) redonne provisoirement à la monarchie séleucide un éclat terni par le difficile contrôle des provinces les plus orientales du royaume. Mais le règne ne se limite pas à cette seule expédition militaire, et la politique d'Antiochos III est aussi multiforme que les forces centrifuges qui menacent le royaume séleucide.
Pour en apprécier la variété, un colloque tenu à Nancy a rassemblé des spécialistes de disciplines et de sources variées : sources littéraires, numismatiques, épigraphie, assyriologie, archéologie, études juives... L'ensemble de ces études permettent de prendre la mesure de la vision politique ambitieuse d'un souverain qui n'a pas hésité à jouer de tous les instruments, militaires, monétaires, diplomatiques ou symboliques à sa disposition pour tenter de redonner grandeur et cohérence au royaume dont il avait hérité.
