Anthropologie de l'inhumanité - Essai sur la terreur en Colombie

Maria-Victoria Uribe

Line Kozlowski

(Traducteur)

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Résumé

Pourquoi la violence est-elle plus que jamais une réalité inéluctable, à l'échelle des individus aussi bien que des, peuples ? Qu'est-ce qui sépare l'humain de l'inhumain le long de cette frontière ténue qu'on appelle " le mal " 7 - Depuis le XIXe siècle, la Colombie est le théâtre d'une violence sourde mais continue. Enracinée dans les guerres fratricides qui opposèrent libéraux et conservateurs, cette violence resurgit aujourd'hui dans les affrontements entre armée, paramilitaires et guérilleros, donnant lieu à d'innommables exactions, enlèvements et assassinats. Entre 1975 et 1995 on recense en Colombie 22617 homicides. Dans cet essai remarquable, l'anthropologue Maria Victoria Uribe recueille les témoignages des survivants de l'époque dite de La Violencia ; elle analyse les processus d'animalisation des victimes et la déshumanisation rituelle gui précédent les massacres, dont on retrouve tant d'échos dans l'histoire mondiale. L'auteur tente surtout, en affrontant la douleur de ceux qui se souviennent et en articulant la portée métaphorique de ces atrocités, de briser le silence qui encoure les victimes. A défaut de pouvoir donner sens à l'horreur, elle retrouve à l'heure des assassins anonymes une mémoire perdue et nous convoque à penser autrement la violence et sa propagation toujours latente.

Sommaire

  • L'ANTAGONISME SOCIAL PENDANT LA VIOLENCE
    • La relation antagonique entre libéraux et conservateurs
    • Jeu d'oppositions entre le populisme de Gaitan et le fondamentalisme de Gomez
    • La culture politique paysanne
    • Banditisme et résistance paysanne pendant la Violence
    • Les pervers chulavitas
    • Le problème de l'altérité
    • Guerre de symboles et de signes
    • Contours flous entre identités humaines et identités animales
    • Le jeu sur les noms par rapport aux divisions partisanes
  • LES MASSACRES COMME SYMPTOME SOCIAL
    • Définition et structure rituelle des massacres Les mutilations et les coupes
    • Une fracture réelle et métaphorique du corps
    • Le système paysan de classification corporelle
  • QUELQUES RÉFLEXIONS À PROPOS DU CONTEXTE CONTEMPORAIN DE LA VIOLENCE
    • La relation antagonique entre l'insurrection et l'Etat, véhiculée par la " sale guerre "
    • Les massacres à l'ère de la globalisation
    • Le symptôme réapparaît
    • Phénoménologie de la terreur
    • L'animalisation comme métaphore de la domination
    • Suspension momentanée de l'identité
    • Un mécanisme pour entrer et sortir du pacte social et symbolique

Caractéristiques

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À propos de l'auteur

Biographie de Maria-Victoria Uribe

Née en Colombie, anthropologue et docteur en histoire, Mana Victoria Uribe est actuellement directrice de l'Institut colombien d'anthropologie et d'histoire à Bogota. Elle enseigne à l'université des Andes. Ses recherches les plus récentes comparent les mythes fondamentaux des groupes de libération tamouls (les Tigres du Sri Lanka), des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et de l'IRA irlandais.

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