Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" La langue étrangère vous ignore. Elle circule autour de vous à toute vitesse, elle va sans vous, elle n'est qu'un bruit étranger vous cognant aux...
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" La langue étrangère vous ignore. Elle circule autour de vous à toute vitesse, elle va sans vous, elle n'est qu'un bruit étranger vous cognant aux oreilles, présent partout, comme sans issue. La langue étrangère règne en maître, elle fait la vie de la ville étrangère, partout, dès que l'on sort. A cause de la langue que vous ne parlez pas, c'est vous qui devenez étranger. " Il y avait la langue, ce passage obligé pour être du pays. Mais eux trois, le père italien, sa femme et sa fille belges, même s'ils avaient fini par parler entre eux dans cette langue, est-ce qu'ils étaient devenus du pays ? Et lui, qui pourtant était chez lui, voyait bien que dans tout cela ils n'étaient pas du même bord que les locaux.
Nicole Malinconi (Prix Rossel 1993 pour Nous deux) a publié deux autres livres au Grand Miroir : Jardin Public (2001) et Portraits (2002). Dans ce récit, elle revient sur ses années d'enfance passées à l'étranger.