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A travers un rideau de pins rouges, la plage. Vide à cette heure matinale, comme une page blanche prête à accueillir l'histoire de cette journée qui commence. " Profite... ", invite l'auteur complice. La marée descend, la plage grandit. " Déjà, tu n'es plus seul ", poursuit la voix-off, semant de nouveaux indices. Un homme traverse la scène, d'autres pêchent des coquillages. Au loin, un banc de sable apparaît doucement.
Un cavalier s'approche ; les ombres rétrécissent. Tout au long du livre, la plage grandit et rétrécit avec la marée, se peuplant et se dépeuplant. Un enfant, Paul, entreprend la construction d'un château, puis d'autres arrivent et les pères s'en mêlent. La météo change, le groupe file s'abriter. Une fillette revient avec le beau temps, reprend la construction du château... A la tombée du jour on organise une grande fête et les deux enfants se retrouvent autour de leur huitième merveille à eux, totem fort et fragile de cette journée particulière...
Max Ducos ou l’art du détail…
Dans cet album splendide, nous pouvons nous perdre dans la contemplation d’un paysage maritime, saisi à plusieurs moments de la journée.
Quoi de plus vivant qu’une plage en plein été ?
Déserte au petit matin, elle se peuple peu à peu, et voit défiler les vacanciers, pêcheurs, sportifs de toutes sortes.
L’artiste exploite les multiples changements de son aspect au fil des heures avec une virtuosité saisissante.
On mesure l’ampleur du travail en admirant la mer qui moutonne, et qui est constituée de centaines de petits traits lui apportant le mouvement.
Et à chaque page, on avance au rythme du temps qui passe.
La marée, l’orage qui se profile et assombrit subitement l’horizon, la clarté du soleil qui revient en fin de journée.
C’est beau, tout simplement.